Corruption : Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, ne voit pas pourquoi il devrait s'en aller<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Justice
Alors que les appels à la démission se multiplient, Bernard Laporte s'est confié au JDD.
Alors que les appels à la démission se multiplient, Bernard Laporte s'est confié au JDD.
©FRANCK FIFE / AFP

Appels à la démission

Bernard Laporte a été reconnu coupable de cinq des six infractions pour lesquelles il était poursuivi. Le président de la Fédération française de rugby a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Paris.

Le président de la Fédération française de rugby, Bernard Laporte,  a été condamné mardi à deux ans de prison avec sursis pour corruption. Il apparaît de plus en plus isolé et fragilisé. Son avenir à la tête du rugby français semble de plus en plus compromis. Pourtant, il ne « voit pas pourquoi (il) devrait » quitter son poste, étant donné qu'il a fait appel de la décision, a-t-il confié dans un entretien au Journal du Dimanche :

« Je suis légaliste: je ne vois pas pourquoi je devrais m'en aller. Cela voudrait dire que je reconnais les faits que l'on me reproche. Impossible ».

En poste depuis fin 2016, le président de la Fédération, réélu en 2020 pour un mandat de quatre ans, a été reconnu coupable de cinq des six infractions pour lesquelles il était poursuivi, dont corruption passive et trafic d'influence.

Puisqu'il a fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Paris, sa peine de prison avec sursis, ainsi que l'interdiction d'exercer l'activité de président de la FFR pour une durée de deux ans, ne sont pas immédiatement exécutoires.

Depuis le jugement, de nombreuses voix se sont élevées pour lui demander de partir, parmi lesquelles la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera, la Ligue nationale de rugby (LNR) ou bien encore le Comité fédéral d'éthique et de déontologie de la FFR, selon des informations du Figaro.

Bernard Laporte ne partage pas leur avis comme il l’indique dans le JDD :

« Ils ont le droit de dire ce qu'ils veulent, moi je suis certain d'être innocent. En outre, il y a des statuts, donc on les respecte. Si 30% des clubs et des voix demandent une assemblée générale extraordinaire, et que deux tiers des inscrits votent pour la démission du comité directeur, alors il peut y avoir de nouvelles élections ».

Interrogé sur l'entretien qu'il aura prochainement avec la ministre des Sports, Bernard Laporte a confié qu'il la connaît « un peu » et qu'il n'a « rien contre elle » :

« Je l'ai eu au téléphone, je vais aller la voir et on va discuter. En tout état de cause, elle ne m'empêche pas de me présenter à nouveau à des élections ».

Vendredi, dans un courrier de trois pages, le comité fédéral d'éthique et de déontologie de la Fédération a demandé à l'ancien sélectionneur du XV de France de « se mettre en retrait provisoirement, à titre conservatoire jusqu'à décision pénale définitive ».

Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !