Allemagne : les avantages accordés à Gerhard Schröder sont remis en cause par le gouvernement dans le contexte de la guerre en Ukraine<!-- --> | Atlantico.fr
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Dans cette photo d'archive prise le 29 septembre 2017, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, venait d'être élu président du conseil d'administration du géant pétrolier russe Rosneft, assiste à un briefing à Saint-Pétersbourg.
Dans cette photo d'archive prise le 29 septembre 2017, l'ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, venait d'être élu président du conseil d'administration du géant pétrolier russe Rosneft, assiste à un briefing à Saint-Pétersbourg.
©Olga MALTSEVA / AFP

Proche de Moscou

Proche de Vladimir Poutine et des intérêts russes, Gerhard Schröder, ancien chancelier allemand, devrait voir ses avantages accordés remis en cause par le gouvernement allemand.

Le gouvernement allemand envisage de revenir sur les avantages, dont l’attribution de bureaux, accordés à l’ex-chancelier social-démocrate Gerhard Schröder, proche de Vladimir Poutine, a précisé ce samedi le ministre des Finances.

Il n’est « plus concevable qu’un bureau soit mis à sa disposition par le contribuable » à l’ex-chancelier, selon Christian Lindner qui a accordé un entretien aux journaux du groupe Funke. « Nous devrions tirer les conséquences » du refus de Gerhard Schröder de mettre fin à ses responsabilités dans plusieurs groupes russes et de condamner l’invasion russe de l’Ukraine, a-t-il précisé.

Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe, souhaite toujours poursuivre les négociations de paix, tout en mettant en garde contre le risque d’une Troisième Guerre mondiale.

En tant qu’ancien chancelier, Gerhard Schröder a droit encore à plusieurs bureaux à la chambre des députés et à un budget pour du personnel. Ce dispositif coûte 400.000 euros par an aux contribuables allemands.

Selon Christian Lindner, président du parti libéral FDP et ministre des Finances, « les anciens titulaires de postes de haut niveau, qui sont manifestement aux côtés de gouvernements criminels, ne peuvent pas compter sur le soutien de l’Etat. Il serait avisé d’uniformiser l’équipement des anciens titulaires de postes de haut niveau et de le réduire au fil du temps. Dans ce contexte, il faudrait aussi parler d’une sorte de code d’honneur en ce qui concerne le comportement ».

La pression s’accentue autour de Gerhard Schröder, 77 ans, privé de distinctions honorifiques par plusieurs villes et ciblé par des appels à son éviction du parti social-démocrate SPD, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

La polémique avait encore rebondi après une interview diffusée le week-end dernier par le New York Times, dans laquelle Gerhard Schröder affirmait n’avoir aucune intention en l’état de renoncer à ses mandats dans les entreprises russes, et qu’il ne le ferait que si Moscou venait à cesser ses livraisons de gaz à l’Allemagne.

L’ancien chancelier est président du comité des actionnaires de Nord Stream AG, le gazoduc controversé entre la Russie et l’Allemagne qui n’a pas d’autorisation pour opérer, et président du conseil de surveillance de Rosneft, premier groupe pétrolier russe.

Le Parisien

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