17 parlementaires de droite et du centre soutiennent la loi El Khomri

Dix-sept parlementaires Républicains, y compris Benoist Apparu, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Christophe Fromantin, ont publié une tribune en soutien de la loi El Khomri. Un soutien parfois critique, mais un soutien néanmoins.

« Nous, parlementaires de l’opposition, pourrons voter ce texte s’il est présenté en l’état, et mettons en garde le gouvernement contre tout affaiblissement de ce projet de loi », écrivent-ils. « Nous le voterons avec l’objectif de le renforcer, et nous proposerons d’aller plus loin. »

Les députés veulent que la loi aille encore plus loin, en supprimant officiellement la durée du travail de 35 heures et pas seulement en l'édulcorant comme le projet actuel le demande, et en facilitant encore plus les licenciements économiques, y compris pour motif de réorganisation de l'entreprise. Ils veulent également simplifier la procédure de licenciement, relever de 50 à 100 salariés le seuil de création d'un comité d'entreprise et de 11 à 20 celui de la création d'un délégué du personnel, et supprimer les CHSCT. 

Ce mouvement souligne la reconfiguration actuelle des cartes politiques, alors que le gouvernement continue à avancer sur une ligne de gauche modérée, à la colère des syndicats et d'une plus en plus grande partie de son camp, allant jusqu'à trouver des points communs avec la droite, sur un sujet très sensible comme le droit du travail. 

« Sur ces propositions, nous porterons des amendements. Et pour le reste, s’il n’est pas édulcoré, nous pourrons voter le texte. Le gouvernement fait un pas dans le bon sens. », concluent-ils

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