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"Pressions" dans l'affaire Fillon ? : la défense demande la "réouverture" du procès
©Thomas SAMSON / AFP

Récentes révélations

Les avocats de François Fillon ont demandé, mardi 23 juin, au tribunal correctionnel de Paris de rouvrir les débats du procès de François Fillon, dont le jugement est attendu lundi. Cette demande intervient après les récentes déclarations de l’ancienne cheffe du parquet national financier, Eliane Houlette, sur la "pression" du parquet général au cours de l’enquête.

Les avocats de François Fillon ont demandé ce mardi 23 juin au tribunal correctionnel de Paris de réouvrir les débats du procès de l'ancien Premier ministre, dont le jugement est attendu le lundi 29 juin. Cette demande intervient après les récentes révélations sur de potentielles "pressions" au cours de l'enquête. Un communiqué a été publié : 

"Nous venons de saisir ce jour la 32ème chambre du Tribunal correctionnel de Paris d'une demande de réouverture des débats afin que les évènements récents puissent être discutés entre toutes les parties". 

Maîtres Antonin Lévy, Pierre Cornut-Gentille et Jean Veil se sont exprimés via un communiqué :

"Il nous apparaît en effet que les questions soulevées par l'audition de l'ancienne procureure de la République financier devant une commission d'enquête parlementaire ainsi que la saisine du Conseil supérieur de la magistrature éclairent d'un jour nouveau les dysfonctionnements que nous avons dénoncés dès le début de la procédure".

L'ancienne cheffe du parquet national financier, Eliane Houlette, a affirmé lors d’une audition, dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire à l’Assemblée, avoir mené l'enquête sous la "pression" du parquet général. Eliane Houlette, à la retraite depuis un an, s'était émue le 10 juin dernier du "contrôle très étroit" qu'aurait exercé le parquet général, son autorité de tutelle directe, dans la conduite des investigations lancées en pleine campagne présidentielle de 2017.

Vendredi, elle est revenue sur ses propos et a précisé que ces pressions ne portaient "pas sur les faits reprochés à François Fillon ni sur le bien-fondé des poursuites", mais "étaient d'ordre purement procédural. M. Fillon n'a pas été mis en examen à la demande ou sous la pression du pouvoir exécutif".

Ses premières déclarations ont déclenché une multitude de réactions de la classe politique dénonçant une instrumentalisation de la justice dans cette affaire. 

Vendredi, le chef de l'Etat Emmanuel Macron a saisi pour avis le Conseil supérieur de la magistrature pour vérifier que le parquet national financier a bien mené son enquête en "toute sérénité, sans pression" de l'exécutif.

Cette annonce des avocats de François Fillon, de son épouse Penelope et de l'ancien suppléant de François Fillon dans la Sarthe, Marc Joulaud, fait peser une incertitude majeure sur le rendu du jugement, prévu à 13h30 lundi. L’affaire porte sur des soupçons d'emplois fictifs de Penelope Fillon. 

Ouest-France

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