Tous les régimes à suivre pour perdre les kilos superflus pris en vacances

Atlantico : L’été est connu pour ses effets parfois démotivants sur notre poids. Quels conseils donner à quelqu’un qui souhaiterait reprendre de bonnes habitudes diététiques dès la rentrée et perdre les kilos accumulés au cours de l’été ?

Béatrice de Reynal : D’abord, sachez que tout le poids pris l’été, malgré qu’en cette période, nous avons souvent  bien plus d’occasions de se dépenser sainement (marches, rando, natation, spot...) est un « bon » poids. Nous avons grossi avec des mets que nous consommons rarement le reste de l’année et qui – même s’ils sont gras ou sucrés – sont souvent sources de nutriments rares et précieux. Je pense à la vitamine D des poissons gras, à la vitamine A des graisses laitières (beurre, crème, fromages), du magnésium et du fer (cacahuètes et autres graines, fruits de mer et fruits séchés, céréales et pains...) et les viandes qui, grillées, sont très tentantes. Tous ces « excès » sont aussi des remises à niveau de nos réserves nutritionnelles, et c’est bien. Ces excès font partie intégrante de notre équilibre. Sans laisser libre cours à notre gourmandise et se lancer corps perdu sur le buffet, restez raisonnables mais ne vous maudissez pas : vous avez sans doute « mangé utile ». Alors, réjouissez-vous.

Atlantico : Pourquoi tant de gens prennent-ils du poids pendant les vacances estivales ?

Nous prenons du poids pour deux raisons principales : le plus souvent, nous modifions nos habitudes alimentaires parce que nous vivons dans un autre cadre. Nous modifions tout avec bonheur : à la fois nos horraires, nos quantités et la qualité des aliments. Plus de crudités, de fruits et de grillades, oui. Mais aussi, plus d’alcool, de grignotages, de crèmes glacées, de boissons sucrées....

Nous restons plus longtemps à table, même lorsque nous sommes tout simplement en famille. Nous prenons le temps de faire le marché, de cuisiner, de partager... nous avons bien plus d’occasions de manger.

Et puis, lorsque nous sommes en vacances, nous avons plus d’occasions de partage, avec la famille et les enfants, les amis ou les voisins... Les apéro' que l’on prend plus volontiers et plus fréquemment, et tout ce qui se mange avec. Les goûters et en-cas que nous ne prendrions jamais durant l’année, mais qui, l’été, nous rattrapent : glace, jus ou boisson sucrée...

Que du bonheur et de la gourmande avec peu à peu, un « lacher prise » qui nous poussent gentiment vers le « un peu plus» et le « un peu trop ».

Atlantico : Quelles erreurs faut-il éviter pour ne pas non plus être en situation de carence alors que l’on reprend le travail ? 

Le simple fait de cesser les apéro', les boissons alcoolisées et sucrées, les goûters de glace et confiseries... devrait permettre un retour à la normale. Mangez moins de viande, charcuteries et grignotages et augmentez votre consommation de légumes de toutes sortes et de toute préparation : crus, cuits, râpés ou en jus, purée ou quartiers...

Pour éviter les carences ou les déficiences, n’éliminez jamais une catégorie d’aliments, ne sautez pas de repas, mais réduisez toutes les quantités, dans les proportions habituelles. Par exemple, ne mangez qu’une pomme de terre au beurre et pas seulement les pommes de terre en éliminant le beurre. Achetez des petits steaks : 100 g suffisent pour un adulte. Attention aux portions de fromage (30 g, c’est 1/8e de camembert...).

En mangeant de tout, vous serez vraiment à abri de toute déficience ou carence. Pour prolonger les effets bénéfiques de l’été, choisissez des aliments les plus simples possibles et faites des repas toujours conviviaux. 

Bonne rentrée !