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iPayments : Apple bien parti pour doubler tout le monde sur le portefeuille électronique ?
©Reuters

Pole position

Avec l'arrivée très prochainement de l'iPhone 6 sur le marché, Apple risque de s'imposer sur le marché du portefeuille électronique face à des concurrents comme Paypal, Google ou Amazon qui peinent à résoudre la problématique du passage dans le monde physique.

Jean-Philippe Poisson

Jean-Philippe Poisson

Jean-Philippe Poisson est Associé chez Elia Consulting, cabinet de conseil spécialiste de la transformation des entreprises. Elia Consulting est un des cabinets en pointe sur les thématiques digitales en France.

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Atlantico : Après Paypal et Google, c'est au tour d'Apple de partir à la conquête du marché des portefeuilles électroniques. Quels sont les atouts d'Apple ?

Jean-Philippe Poisson: Tout d’abord, Apple dispose d’un parc de 800 millions de comptes iTunes dont la grande partie est liée à un moyen de paiement, ce qui représente une masse critique de consommateurs de tout premier ordre.

Ensuite, grâce au Touch ID (reconnaissance de l’empreinte digitale), l’iPhone 6 pourrait proposer une expérience de paiement nouvelle et fluide, bien en phase avec la promesse de la marque Apple.

Enfin, Apple est une des marques les plus fortes au monde, comme en atteste sa position de première capitalisation boursière. Celle-ci peut lui permettre de disposer instantanément de la confiance des consommateurs, ce qui est un élément critique sur le marché du paiement.

Preuve de l’impact potentiel d’Apple sur le paiement, nous pouvons souligner que c’est plutôt son absence qui surprenait les observateurs que son entrée aujourd’hui sur le marché.

Google et Paypal sont déjà sur les rangs avec un succès moindre, (l'année dernière, le système Google Wallet lançait une carte bancaire, le comble pour un moyen de payement dématérialisé). Quelles sont les raisons de ces difficultés ?

Paypal a démontré qu’il était possible d’établir une alternative crédible de paiement aux banques et aux réseaux de cartes grâce à une proposition de valeur supérieure sur le paiement en ligne. La problématique pour Paypal, Google mais aussi Amazon, qui vient de lancer sa solution de paiement, est aujourd’hui le passage dans le monde physique, ce qui sous-entend la maîtrise de technologies nouvelles du type sans contact par exemple, et la constitution d’un écosystème de commerçants, qui est long à acquérir.

Le prix des autres services a sans doute joué (cf. les fameuses commissions : de 1,4 à 3,4% pour Paypal et 2,9% pour Google). Comment la marque peut-elle être plus compétitive ?

En réalité, si l’on prend l’exemple français, les commissions des banques sont plutôt inférieures à 1%, ce qui laisse un espace entre celles-ci et les taux de facturation que vous citez, qui pourraient être exploités avec un modèle opérationnel différent.

Les partenariats avec des marques comme Mastercard ou Visa est-t-il un gage de réussite ?

Au stade de la conjecture, on peut imaginer que les accords d’Apple avec American Express, Mastercard ou Visa sont un moyen d’accéder rapidement à une universalité d’acceptation chez les commerçants, ce qui serait une différence majeure avec Paypal par exemple.

Ce qui est par contre certain, c’est que le fait d’accoler une marque reconnue sur le paiement à celle d’Apple est un véritable atout pour rassurer le consommateur ou le commerçant sur le sérieux et la sécurité de la solution.

Que représente le marché des portefeuilles électroniques ?

Au niveau mondial, c’est un marché estimé aujourd’hui autour de 200 milliards d’euros avec une croissance annuelle attendue d’environ 30%.

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