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Covid 19 – Macron 1 : 0
©ludovic MARIN / AFP / POOL

Manque de pot

Il a la poisse, la scoumoune.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Vous avez tous vu dans les saloon des westerns la pancarte qui figure au-dessus du piano : « ne tirez pas sur le pianiste il fait ce qu’il peut ». Cette pancarte a été accrochée aux grilles de l’Elysée. Il y a là-bas un pianiste qui fait ce qu’il peut…

Quand en janvier dernier Agnès Buzyn a sonné l’alerte, le pianiste imperturbable a continué à effleurer doucement les touches de son piano. L’explication qu’il a fournie : « il y a des experts qui ne sont pas de l’avis de la ministre de la Santé ». Le principe de précaution aurait pourtant voulu qu’on prenne en compte l’avertissement d’Agnès Buzyn.

Puis les balles ont continué à siffler et les cadavres à joncher le plancher du saloon. Le pianiste s’est résolu à taper un peu plus fort sur les touches de son bastringue. Il faisait ce qu’il pouvait.

Est venu l’épisode grotesque des masques. Le pianiste, un peu perturbé a fait savoir par sa porte-parole (au fait qu’est devenue la belle Sibeth qui nous amusait tant ?) que les masques n’étaient pas d’une grande utilité. Pour cause on n’en avait pas en stock.

Ensuite on en a fait venir par millions de Chine, ce pays étrange où sévit un animal encore plus étrange, nommé le pangolin. Les masques étaient devenus utiles. Mais cela ne suffit pas.

On mit alors le pays à l’arrêt. Le Covid-19 rôdait dans les rues, les cafés, les restaurants, les théâtres : pour ne pas le rencontrer il fallait rester chez soi. Ainsi des vies furent sauvées, mais des dizaines de milliers d’hommes et de femmes perdirent leur emploi. Le pianiste satisfait passa du moderato à l’allegro et entama un joyeux quadrille.

L’ennemi, apparemment battu, déserta les lieux et la vie reprit au saloon. Ensuite il revint mais, semble-t-il, moins agressif. On décida alors un couvre-feu. On nous autorisait à contracter le virus de 6h du matin à 21h, mais pas de 21h à 6h du matin.

Le Covid-19 sournois et trompeur, repassa à l’attaque. Le pianiste accéléra la cadence et s’emmêla un peu les doigts sur les touches. De nouveau les gens furent sommés de rester chez eux. Des vies seront en conséquence épargnées et le chômage, c’est logique, va grimper en flèche.

Pour éviter tout malentendu, précisons que le pianiste n’est pas coupable. Face à un adversaire inconnu et d’autant plus redoutable, ni lui ni personne d’autre n’avait de recette miracle. Mais il faut rappeler que dans l’Ancienne Egypte on mettait à mort les porteurs de mauvaises nouvelles.

Le messager qu’est Macron n’apporte depuis près d’un an, que des mauvaises nouvelles. Et c’est lui – même si c’est injuste - qui paiera les pots cassés. Il y a un western très célèbre où le sheriff rend son étoile.

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