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Le coût de l'obésité aux Etats-Unis : 500 milliards de dollars d'ici 2030
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Pesant

Aux Etats-Unis, l'obésité est un fléau reconnu et identifié. A présent, il est chiffré. Le coût pour les entreprises, les dépenses de santé, l'adaptation des moyens de transport à cette population qui continue de grossir a des conséquences : d'ici 2030, l'obésité pourrait coûter 500 milliards de dollars aux Etats-Unis.

Valérie Orsoni

Valérie Orsoni

Valérie Orsoni est experte dans les méthodes de motivation et de coaching. 

Fondatrice du #1 de la perte de poids online LeBootCamp.com, elle est le coach attitré de nombreuses stars et de titres de presse français et américains. Elle a publié La méthode Orsoni aux éditions Reader Digest, Le Sarrasin, tous les secrets de la graine miracle et Un corps de rêve pour les nulsFIRST EDITIONS (1 mars 2012).




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Les chiffres font peur et ne sont évoqués qu'avec parcimonie. On parle de 5 milliards de dollars de dépenses en plus par les compagnies aériennes directement liées au surpoids de leurs passagers, plus de 25% des jeunes américains entre 17 et 24 ans qui sont disqualifiés du service militaire à cause de leur poids, de l'hôpital de Birminghmam en Alabama qui a du remplacer ses toilettes montés au mur par des toilettes fixés au sol pour accommoder des patients pesants plus de 130 kilos, des nouvelles directives des Coast Guards américains qui indiquent que le poids moyen d'un passager est de 90 kilos contre 70 en 1960, etc.... la liste est longue, sans compter le taux de productivité fortement réduit par les maladies et absences liées aux conséquences d'une obésite handicapante (en moyenne pour une entreprise de 1000 employés, le coût annuel est estimé à $285,000).

Ces coûts financiers minimes pris catégorie par catégorie forment déjà une rivière de plusieurs dizaines de milliards. Mais cela n'est rien au regard des coûts de santé (physique et mentale, aspect trop souvent oublié de cette maladie) devoilés cette semaine à la conférence Weight of the Nation (Le Poids de la Nation) via une étude officielle présentés à cette occasion. Les chiffres sont effrayants et doivent entraîner des réactions concrètes immédiates :

  • de 36% d'obèses en 2012, l’Amérique passerait à 42% d'obèses en 2030. Un rythme de progression ralenti mais loin de s'inverser. Les chercheurs n'ont pas pu déterminer avec certitude si ce ralentissement (souhaité) provenait des initiatives gouvernementales (manger mieux, bouger plus, étiquetages plus clairs, publicités contrôlées, etc...) ou si l'Amérique a atteint le taux maximum d’obésité qu'une population donnée peut supporter.
  • Ces 6% d'augmentation du taux d'obésité entraînerait un surplus en dépenses de santé de 550 milliards de dollars sur les deux prochaines décennies.
  • Parmi ces 42% d'obèses, plus de 11% qualifieront comme obèses sévères (IMC > 40).

L'Etat doit maintenant prendre des mesures tres concrètes et radicales s'il veut éviter l'effet Wall-E, dessin animé dans lequel la population humaine était devenue tellement obèse qu'elle en avait oublié que par le passé elle savait marcher. 

Ces mesures peuvent ratisser très large : de  l'interdiction aux écoles de distribuer des sodas et snacks sans valeur nutritive, voire de s'appeler du nom d'un soda très connu (pratique marketing très courante dans les Etats sinistrés économiquement), à l'éducation des enfants et de leurs parents, développement d'initiatives pour éviter la prise de poids initiale puisque les études sont formelles :  il est plus simple de ne pas gagner de poids que d'essayer de le perdre à coup de régimes souvent dangereux. En effet plus des 80% des américains qui font un régime (soutenant ainsi une économie de 12 milliards de dollars), reprennent le poids perdu. Et lorsque lon sait que 77% des enfants obèses deviennent des adultes obèses, contre 7% des enfants non obèses qui le deviennent (Etude Bogalusa Heart Study), la priorité est claire : les enfants !

L'enjeu économique et de santé publique reste de taille, et quel que soit le président élu, un problème de premier ordre auquel s'attaquer afin d'améliorer la qualité de vie des américains, et par la même, la santé financière de la Nation, en commençant donc par les adultes de demain, les enfants.

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