Anne Hidalgo et Gabriel Attal sont dans un bateau. Qui tombe à l’eau ? Gabriel Attal <!-- --> | Atlantico.fr
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Gabriel Attal Anne Hidalgo Paris masques vaccins Velib
Gabriel Attal Anne Hidalgo Paris masques vaccins Velib
©JOEL SAGET / AFP

Métaphores maritimes

Et puisque nous célébrons le 80ème anniversaire du Capitaine Haddock, osons un « mille sabords de sabords ».

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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De son croiseur, protégé par un épais blindage (« fluctuat nec mergitur ») la maire de Paris avait tiré une première salve. « Si les Alliés avaient géré le débarquement comme le gouvernement a géré le Covid-19, le débarquement n’aurait jamais eu lieu ».

Elle fit mouche. Car le scandale des vaccins succédant au scandale des masques, il était patent que le pouvoir avait grandement failli.

Bien que blessé, Gabriel Attal trouva la force de réagir avec une comparaison grotesque et pour le moins scandaleuse. « Si les Alliés avaient géré le débarquement comme Anne Hidalgo a géré les Vélibs les bateaux n’auraient jamais traversé l’Atlantique ». Le porte-parole de l’Elysée confond manifestement cet océan avec La Manche.

Il y a plus grave. La panne des Vélibs a rendu malheureux quelques bobos. L’impéritie du gouvernement pendant la crise du Covid-19 a fait des morts. Il faut être inconscient ou maladroit pour mettre les deux sur le même plan.

Les obus tirés depuis son destroyer par Gabriel Attal firent donc un bruit lamentable : plouf, plouf. Et comme à la bataille navale, le porte-parole de l’Elysée connut un destin impitoyable : touché, coulé !

A sa décharge, notons que le job de porte-parole de l’Elysée est d’une affreuse complexité. Il s’agit de mettre en clair le discours confus, contradictoire et changeant d’Emmanuel Macron. C’est une mission impossible.

Voilà pourquoi les porte-paroles de l’Elysée ont une durée de vie très limitée. Un an maximum : depuis 2017 il y a eu Bruno Roger-Petit, Sibeth Ndiaye, Benjamin Griveaux et – pour combien de temps encore ? – Gabriel Attal. Par ailleurs, on est en droit de soupçonner Macron de les choisir plutôt bêtes. Ça lui permet de les engueuler.

Ps : Le débarquement a bien eu lieu. La preuve : Hervé Morin dit y avoir assisté. Il est né en 1961 !! Mais on ne va quand même pas s’arrêter à ce genre de détail. 

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