<span style="color: #374151; font-family: S&ouml;hne, ui-sans-serif, system-ui, -apple-system, 'Segoe UI', Roboto, Ubuntu, Cantarell, 'Noto Sans', sans-serif, 'Helvetica Neue', Arial, 'Apple Color Emoji', 'Segoe UI Emoji', 'Segoe UI Symbol', 'Noto Color Emoji'; font-size: 16px; white-space-collapse: preserve;">Quelle est la qualit&eacute; des b&ucirc;ches premier prix propos&eacute;es par d'autres grandes enseignes de distribution ? En ces temps d'inflation et de grosses d&eacute;penses, Le Parisien a sollicit&eacute; l'expertise du glacier Meilleur Ouvrier de France, St&eacute;phane Aug&eacute;, afin qu'il reproduise le dessert de la cha&icirc;ne de discount. Le journal a ensuite organis&eacute; une d&eacute;gustation &agrave; l'aveugle en collaboration avec le chef &eacute;toil&eacute; Vivien Durand.
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Le sapin de No&euml;l, les cadeaux au pied de l&rsquo;arbre, le traditionnel repas en famille&hellip; Pour bien des m&eacute;nages, les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;es pourraient se ressembler. Il est, apr&egrave;s tout, des traditions assez impond&eacute;rables. C&rsquo;est vrai &eacute;galement quand on grandit dans une famille royale, observe <a href="https://www.marieclaire.fr/le-noel-de-la-famille-royale-britannique,1244675.asp">Marie-Claire</a> sur son site. Seulement, voil&agrave;, les traditions diff&egrave;rent consid&eacute;rablement quand on appartient &agrave; la famille royale britannique. Avant le r&eacute;veillon, indiquent nos confr&egrave;res, ses membres se r&eacute;unissent dans le salon blanc de Sandringham, dans le comt&eacute; de Norfolk, o&ugrave; ils partagent un &ldquo;team time de No&euml;l&rdquo;.&nbsp; L&rsquo;un des mets que la famille royale appr&eacute;cierait de d&eacute;guster, &agrave; cette occasion, est un petit sandwich coup&eacute; en cercle, peu ou prou de la taille d&rsquo;un vieux penny anglais, appel&eacute; la &ldquo;pi&egrave;ce confiture&rdquo;.
C&rsquo;est &agrave; l&rsquo;issue de cet ap&eacute;ritif que sont ouverts les cadeaux, un moment d&eacute;crit comme un &ldquo;vrai tintamarre&rdquo; par certains membres de la famille. La nature des pr&eacute;sents offerts diff&egrave;re bien &eacute;videmment en fonction de qui offre quoi et c&rsquo;est l&rsquo;occasion pour chacun de s&rsquo;exprimer ainsi qu&rsquo;il ou elle l&rsquo;entend.
Le petit d&eacute;jeuner qui se tient le jour de No&euml;l impose la s&eacute;paration entre les hommes et les femmes, chacuns install&eacute;s d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; diff&eacute;rent de la table. Ils quittent alors le domaine familial sur les coups de 11h pour se rendre au premier service religieux de la journ&eacute;e, qui est donn&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;glise Sainte-Marie-Madeleine. Un second service, public cette fois, est donn&eacute; plus tard dans la journ&eacute;e. Il faut s&rsquo;inscrire en amont pour pouvoir assister &agrave; la c&eacute;r&eacute;monie.&nbsp;

La suite de la journ&eacute;e est traditionnellement r&eacute;serv&eacute;e &agrave; la d&eacute;gustation des repas &ndash; le menu est d'ailleurs &eacute;crit en fran&ccedil;ais ! &ndash; puis &agrave; une soir&eacute;e cin&eacute;ma dans la salle de bal.

Célébration grandiose

Grande-Bretagne : à quoi ressemble un Noël de roi ? famille royale britannique royauté fête de noël fin d'année

Atlantico : Selon <a href="https://www.npr.org/sections/health-shots/2023/12/18/1219610905/giving-gifts-boosts-happiness-research-shows-so-why-do-we-feel-frazzled" target="_blank" rel="noopener">des chercheurs de la Harvard Business School</a>, offrir des cadeaux augmente votre bonheur. Comment les chercheurs sont-ils arriv&eacute;s &agrave; trouver ce r&eacute;sultat ?&nbsp;
Claudia Senik : Pour &ecirc;tre certains de bien cerner la direction de la causalit&eacute; (ce qui, en g&eacute;n&eacute;ral n&rsquo;est pas &eacute;vident), ces chercheurs ont recrut&eacute; des sujets pour une exp&eacute;rience et les ont r&eacute;partis de mani&egrave;re al&eacute;atoire en deux groupes. Dans le premier groupe, les gens ont re&ccedil;u de l&rsquo;argent pour s&rsquo;acheter quelque chose pour eux-m&ecirc;mes ; dans le second groupe, ils ont re&ccedil;u la m&ecirc;me somme pour offrir quelque chose &agrave; une personne inconnue. Puis les chercheurs ont mesur&eacute; le niveau de bonheur d&eacute;clar&eacute; par les membres des deux groupes avant et apr&egrave;s l&rsquo;exp&eacute;rience. R&eacute;sultat : le niveau de bonheur a augment&eacute; (au moins &agrave; court terme) dans le groupe &laquo; cadeau &agrave; autrui &raquo;, alors qu&rsquo;il n&rsquo;a pas boug&eacute; dans l&rsquo;autre groupe. Ce type d&rsquo;exp&eacute;rience tend &agrave; montrer que c&rsquo;est bien le fait d&rsquo;offrir qui procure un plaisir sp&eacute;cifique, et non le fait d&rsquo;&ecirc;tre plus heureux qui pousse &agrave; &ecirc;tre plus g&eacute;n&eacute;reux.
Comment l'&eacute;conomie du don est-elle source de satisfaction pour les consommateurs ?&nbsp;
On parle &agrave; propos du plaisir du don du warm glow of giving. Celui-ci&nbsp;est fait &agrave; la fois de repr&eacute;sentations et d&rsquo;&eacute;motions. Il peut s&rsquo;agir d&rsquo;altruisme pur, au sens o&ugrave; la satisfaction d&rsquo;autrui m&rsquo;affecte directement par sympathie ou par identification. Il peut aussi s&rsquo;agir de &laquo;&nbsp;sentiments moraux&nbsp;&raquo; &agrave; la Adam Smith, c&rsquo;est-&agrave;-dire la satisfaction d&rsquo;avoir &eacute;t&eacute; g&eacute;n&eacute;reux, l&rsquo;image positive de soi, ou encore l&rsquo;image valorisante de soi &agrave; travers le regard de l&rsquo;autre. Le fait de faire plaisir &agrave; quelqu&rsquo;un g&eacute;n&egrave;re aussi un sentiment de puissance, d&rsquo;effectivit&eacute;.
Quant &agrave; l&rsquo;&eacute;conomie du don, on voit bien la diff&eacute;rence entre le don et l&rsquo;&eacute;change mon&eacute;taire si on &eacute;largit la focale au-del&agrave; du don d&rsquo;une personne &agrave; une autre, et que l&rsquo;on r&eacute;fl&eacute;chit aux dons aux &oelig;uvres sociales. Les &eacute;tudes montrent que plus le don semble &laquo;&nbsp;pur&nbsp;&raquo; de tout autre motivation hors l&rsquo;altruisme, la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; et l&rsquo;empathie, plus il est gratifiant aux yeux du donateur lui-m&ecirc;me et de son entourage. C&rsquo;est pourquoi les collectes de don du sang, par exemple, attirent moins de volontaires lorsqu&rsquo;elles s&rsquo;accompagnent d&rsquo;une r&eacute;mun&eacute;ration des donateurs - sauf si cette r&eacute;mun&eacute;ration est tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;e.
Une forme sp&eacute;ciale de l&rsquo;&eacute;conomie du don est le &laquo;&nbsp;don contre don&nbsp;&raquo;. Cette &eacute;conomie de la r&eacute;ciprocit&eacute; ne se limite pas aux soci&eacute;t&eacute;s traditionnelles. Par rapport &agrave; l&rsquo;&eacute;change purement marchand, elle permet de tisser des liens durables entre les individus, car elle suppose une succession de ces dons r&eacute;ciproques au cours du temps.
On voit &agrave; travers ces exemples que le don sert transf&eacute;rer bien autre chose que du pouvoir d&rsquo;achat. Dans le cas des cadeaux, il s&rsquo;agit de signifier au destinataire l&rsquo;importance qu&rsquo;on lui accorde &agrave; travers le temps et l&rsquo;attention qu&rsquo;on lui a consacr&eacute;s, l&rsquo;effort d&rsquo;identification de ses go&ucirc;ts et l&rsquo;envie de partager les siens propres. Autrement dit, il s&rsquo;agit de signifier l&rsquo;importance du lien. Or, la recherche montre que le lien social est la source la plus importante de notre bonheur (&agrave; c&ocirc;t&eacute; du revenu &eacute;videmment). La p&eacute;riode de No&euml;l, avec ses &eacute;changes de cadeaux, est justement l&rsquo;occasion d&rsquo;un rituel social qui met en sc&egrave;ne et entretient les liens familiaux.
C'est assez paradoxal car en cette p&eacute;riode de f&ecirc;tes, beaucoup d'entre nous sont stress&eacute;s face aux achats de No&euml;l. Comment l'achat de cadeaux est-il devenu une corv&eacute;e charg&eacute;e d'&eacute;motions ?&nbsp;
En principe, la p&eacute;riode de No&euml;l fait exister un espace particulier dans lequel les individus peuvent exprimer leur attachement r&eacute;ciproque &agrave; travers les cadeaux. Lorsque les &eacute;changes de cadeaux deviennent stressants, c&rsquo;est sans doute parce qu&rsquo;ils ne sont plus v&eacute;cus comme un don libre mais comme une obligation qui, du coup, perd sa signification. Il peut aussi s&rsquo;agir de la peur de mal viser et d&rsquo;&eacute;chouer &agrave; faire plaisir. Pire, si le co&ucirc;t du cadeau devient un param&egrave;tre important et connu, la po&eacute;sie dispara&icirc;t et l&rsquo;on retombe sur des &eacute;changes de pouvoir d&rsquo;achat qui peuvent tendre &agrave; l&rsquo;absurde, car s&rsquo;il s&rsquo;agit de s&rsquo;acheter quelque chose, autant le choisir soi-m&ecirc;me. Bien entendu, les achats de cadeaux peuvent aussi &ecirc;tre source de stress s&rsquo;ils p&egrave;sent sur un budget d&eacute;j&agrave; tr&egrave;s contraint. L&rsquo;id&eacute;al serait alors de d&eacute;mon&eacute;tiser les cadeaux de No&euml;l.
Pourquoi alors offre-t-on parfois de l&rsquo;argent en guise de cadeau&nbsp;? C&rsquo;est souvent que l&rsquo;on se tient trop &eacute;loign&eacute; du destinataire pour &ecirc;tre en mesure de choisir un cadeau adapt&eacute;, ou lorsque le donateur est en situation beaucoup plus ais&eacute;e que le b&eacute;n&eacute;ficiaire (souvent plus jeune). C&rsquo;est alors par le montant inhabituel du don que s&rsquo;exprime la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute;. Finalement, l&rsquo;essentiel est qu&rsquo;un cadeau, symbolique ou mon&eacute;taire, soit le symbole du caract&egrave;re exceptionnel de la relation et de l&rsquo;occasion.&nbsp;

Plaisir du don

La recherche montre que le fait d'offrir des cadeaux accroît le bonheur. Alors pourquoi tant de stress dans l’achat des cadeaux de Noël ? Claudia Senik

<h3>Atlantico : Sait-on, &agrave; un jour de No&euml;l, qui met quoi sous le sapin ? Quelles sont les habitudes des Fran&ccedil;ais lorsqu&rsquo;il s&rsquo;agit de faire des pr&eacute;sents &agrave; ses proches ?</h3>
Pascale Hebel : L&rsquo;essentiel des informations que nous avons repose sur du d&eacute;claratif. Quand ils sont interrog&eacute;s &agrave; ce sujet, les Fran&ccedil;ais d&eacute;clarent qu&rsquo;ils envisagent d'acheter, en premier lieu, des cadeaux &eacute;ducatifs (qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de les offrir aux enfants ou aux adultes). On parle donc de livres, notamment. Le deuxi&egrave;me pr&eacute;sent le plus commun, quand il est destin&eacute; &agrave; des adultes, c&rsquo;est le parfum. Pour les enfants, on pense plut&ocirc;t aux jouets. Globalement, cela ne change pas beaucoup comparativement aux ann&eacute;es pass&eacute;es. Cela ne signifie pas que rien n&rsquo;a boug&eacute; : les crises &eacute;conomiques qui se sont succ&eacute;d&eacute;es depuis 2008 ont contribu&eacute; &agrave; changer la fa&ccedil;on dont les Fran&ccedil;ais pensent leurs cadeaux de No&euml;l. Ainsi, on ne fait plus syst&eacute;matiquement des cadeaux &agrave; tous les adultes et on a tendance &agrave; privil&eacute;gier les enfants. En famille, il n&rsquo;est pas rare que chaque adulte offre un ou plusieurs cadeaux &agrave; chaque enfant, mais qu&rsquo;il ou elle n&rsquo;en re&ccedil;oive pas de la part de tous les autres adultes. Certains tirent au sort l&rsquo;autre adulte &agrave; qui ils offriront quelque chose, d&rsquo;autres d&eacute;cident de ne pas faire de cadeaux du tout, ou alors de ne pas offrir d&rsquo;objets et de plut&ocirc;t se tourner vers des pr&eacute;sents immat&eacute;riels.
<h3>Le budget moyen des Fran&ccedil;ais est en baisse, pour l&rsquo;ann&eacute;e 2023. D&rsquo;apr&egrave;s le CSA, il a chut&eacute; de 19 euros par rapport &agrave; 2022 et s&rsquo;&eacute;tablit d&eacute;sormais &agrave; 549 euros. Quel pourrait &ecirc;tre l&rsquo;impact de cette situation sur les cadeaux de No&euml;l ? Y en aura-t-il moins ou seront-ils choisis moins chers ?</h3>
On constate, il est vrai, une baisse des achats de No&euml;l. C&rsquo;est un ph&eacute;nom&egrave;ne r&eacute;el, que l&rsquo;on observe notamment du c&ocirc;t&eacute; du march&eacute; du jouet, par exemple. Cela se voit aussi du c&ocirc;t&eacute; de l&rsquo;alimentaire, qui constitue une part importante du budget des f&ecirc;tes. A date, me semble-t-il, nous faisons face &agrave; une baisse plus importante que celle recens&eacute;e par le CSA. Il est ici question d&rsquo;une chute de 19 euros sur plus de 500 euros au total, ce qui repr&eacute;sente un taux inf&eacute;rieur &agrave; 4%. La r&eacute;alit&eacute; que l&rsquo;on observe, de fa&ccedil;on tangible, c&rsquo;est une baisse de 10% des achats du c&ocirc;t&eacute; du secteur du jouet ; de 57% du c&ocirc;t&eacute; du secteur de l&rsquo;&eacute;lectronique grand public. Il y a des vraies coupes du c&ocirc;t&eacute; des cadeaux, plus fortes qu&rsquo;annonc&eacute;es.
Cela n&rsquo;a d&rsquo;ailleurs rien d'&eacute;tonnant, compte tenu du contexte &eacute;conomique actuel. Le niveau de vie n&rsquo;augmente que de 0,3% en 2023. Cela n&rsquo;est pas sans impact sur la consommation, d&rsquo;autant que cette hausse a essentiellement &eacute;t&eacute; observ&eacute;e sur les revenus dits du patrimoine, qu&rsquo;on tend &agrave; ne pas utiliser. Concr&egrave;tement, pour beaucoup de Fran&ccedil;ais, il n&rsquo;y a pas eu de r&eacute;elle hausse du salaire&hellip; et n&rsquo;ont donc pas les moyens de faire autant de cadeaux qu&rsquo;auparavant.
Les restrictions que l&rsquo;on observe aujourd&rsquo;hui sur No&euml;l sont les plus fortes que nous avons vu depuis au moins dix ans.
<h3>Dans quelle mesure la classe sociale ou la tranche de revenus influence-t-elle le comportement, en mati&egrave;re de cadeaux de No&euml;l ?</h3>
C&rsquo;est effectivement une donn&eacute;e qui a &eacute;t&eacute; &eacute;tudi&eacute;e et mesur&eacute;e. L&rsquo;une de nos enqu&ecirc;tes, Trendshaker, portait justement sur les comportements de consommation observ&eacute;s lors du No&euml;l 2022. Nous avons ainsi interrog&eacute; les Fran&ccedil;ais sur leur achat (ou non) de produits d&rsquo;occasion. Il s&rsquo;av&egrave;re que 27% d&rsquo;entre eux ont affirm&eacute; le faire, en moyenne. C&rsquo;est un comportement qui est largement surrepr&eacute;sent&eacute; parmi les classes sociales les plus ais&eacute;es : les revenus de plus de 5000 euros par mois sont 49% &agrave; avoir opt&eacute; pour des cadeaux reconditionn&eacute;s. Chez les cadres, ce chiffre tombe &agrave; 41% et il remonte &agrave; 47% chez les 18-24 ans. Quand on est riche &ndash; ou que l&rsquo;on est jeune &ndash; on a donc tendance &agrave; pr&eacute;f&eacute;rer le cadeau d&rsquo;occasion. On choisit alors d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;cologique, de ne pas acheter du neuf, on se positionne du c&ocirc;t&eacute; de la sobri&eacute;t&eacute; choisie.
De m&ecirc;me, ces cat&eacute;gories de population ont tendance &agrave; offrir des cadeaux qui rel&egrave;vent de l&rsquo;immat&eacute;riel : des ateliers, des exp&eacute;riences, des spectacles&hellip; L&rsquo;un des pr&eacute;sents les plus populaires, c&rsquo;est l&rsquo;atelier fabrication d&rsquo;objet aupr&egrave;s d&rsquo;un artisan, ce qui constitue d&rsquo;ailleurs le mod&egrave;le de la plateforme Wecandoo.
Du c&ocirc;t&eacute; des classes sociales moins favoris&eacute;es, la tendance reste au neuf, mais les cadeaux sont souvent moins nombreux. En outre, ce sont des populations qui ont beaucoup plus tendance &agrave; revendre leurs cadeaux sur les plateformes, d&egrave;s le lendemain des f&ecirc;tes. La moiti&eacute; des Fran&ccedil;ais disent, en d&eacute;claratif, qu&rsquo;ils vont revendre certains de leurs cadeaux.
<h3>Les Fran&ccedil;ais privil&eacute;gient-ils les cadeaux mat&eacute;riels ou les exp&eacute;riences ? Les objets utiles au quotidien ou ceux qui ne visent qu&rsquo;&agrave; faire plaisir (et peut-&ecirc;tre, dans certains cas, superflus) ?</h3>
La encore, ainsi que j&rsquo;ai pu le dire pr&eacute;c&eacute;demment, on observe des comportements tr&egrave;s diff&eacute;rents en fonction de la classe sociale. Celles et ceux qui disposent de moyens plus importants se refusent de plus en plus &agrave; l&rsquo;achat de cadeaux mat&eacute;riels et optent donc pour des choix plus immat&eacute;riels. Quand ils ach&egrave;tent encore des objets, ils prennent des pr&eacute;sents d&rsquo;occasion ou reconditionn&eacute;s. Il arrive aussi, en 2023, que l&rsquo;on opte pour de l&rsquo;alimentaire, notamment du fait de la tension induite par l&rsquo;inflation. On observe une hausse de la gourmandise dans les repas pr&eacute;vus pour No&euml;l, lesquels constituent toujours une partie du budget des m&eacute;nages.
Soyons clairs, cependant : l&rsquo;achat de cadeaux superflus, en cela qu&rsquo;ils n&rsquo;auraient aucune utilit&eacute; intrins&egrave;que, est devenu beaucoup plus rare qu&rsquo;il n&rsquo;a pu l&rsquo;&ecirc;tre par le pass&eacute;. Cela fait d&eacute;j&agrave; des ann&eacute;es que ce genre de pratiques ne s&rsquo;observe plus. Elle a &eacute;t&eacute; remplac&eacute;e par l&rsquo;achat de smartbox, par l&rsquo;offre de loisirs ou de services. Les objets de d&eacute;coration n&rsquo;ont pas le vent en poupe, quelle que soit la cat&eacute;gorie de population dont on parle.&nbsp;

Entre matérialisme assumé et matérialisme contraint

 J -1 avant les cadeaux : qui offre quoi à Noël ? pascale hebel

Bienvenue dans la p&eacute;riode des f&ecirc;tes de fin d'ann&eacute;e, o&ugrave; les familles se r&eacute;unissent. Il est passionnant de rendre visite &agrave; la famille de votre partenaire et de d&eacute;couvrir de nouvelles personnes et de nouveaux rituels, mais cela peut aussi s'av&eacute;rer mortifiant. Les vacances sont un creuset qui permet de faire remonter &agrave; la surface les histoires relationnelles - et les conflits - et de mettre en lumi&egrave;re les excentricit&eacute;s de la vie priv&eacute;e d'autrui. C'est d&eacute;j&agrave; un d&eacute;fi dans nos propres familles. Mais c'est une toute autre paire de manches lorsque nous nous retrouvons au milieu de la famille de quelqu'un d'autre.
Les familles peuvent &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;es comme un <a href="https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/15267431.2013.857328?casa_token=o-zDYX7ilMYAAAAA:L1X9Q1Hqde5P_rWGtZr6pgbtUjnHpcsS_BfJLwKT0UpXqYhVKhMNzdAZDACBJLBCzUTbdkGNlJDjbRU" target="_blank" rel="noopener">microcosme de la soci&eacute;t&eacute;</a> et de la culture, avec leur propre <a href="https://www.annualreviews.org/doi/pdf/10.1146/annurev-soc-071811-145518?casa_token=-JIpHDzMXnkAAAAA:nve0le4eh5E7A_BLBoofY5VnhB0y0CAIwLd9DGH6Ovc2MtkmYXojiE0_l1yXLxFB5dDzf0aIOaj5ryY" target="_blank" rel="noopener">syst&egrave;me d'interactions</a> : un ensemble de comportements particuliers, de rituels et de mani&egrave;res d'agir dans des situations sp&eacute;cifiques. Les diff&eacute;rences peuvent poser probl&egrave;me, surtout lorsque vous &ecirc;tes contraints de rester ensemble pendant des heures, de faire la causette autour d'un vin chaud, de faire passer le sel sur la table et de d&eacute;terminer qui aura la derni&egrave;re tarte aux amandes.
En tant qu'Am&eacute;ricaine qui a d&ucirc; d&eacute;couvrir de nouveaux rituels de No&euml;l lorsque j'ai d&eacute;m&eacute;nag&eacute; au Royaume-Uni, j'ai &eacute;t&eacute; v&eacute;ritablement, mais pas d&eacute;sagr&eacute;ablement, d&eacute;sorient&eacute;e. La nourriture &eacute;tait diff&eacute;rente. La musique &eacute;tait diff&eacute;rente. J'ai &eacute;t&eacute; particuli&egrave;rement d&eacute;concert&eacute;e &agrave; l'id&eacute;e d'assister au discours du monarque.
Mais certaines diff&eacute;rences peuvent &ecirc;tre g&ecirc;nantes.
Lorsque vous entrez dans la maison de quelqu'un, dans sa vie priv&eacute;e, dans ses relations de longue date, vous entrez dans une foule d'attentes que vous ne comprenez pas n&eacute;cessairement. Et vous allez devoir y faire face sur place.
Voici quelques conseils sur la fa&ccedil;on d'aborder le fait d'&ecirc;tre invit&eacute; &agrave; la f&ecirc;te de No&euml;l de quelqu'un d'autre.
<h3>La communication, pas la psychologie</h3>
Il est courant de consid&eacute;rer les familles d'un point de vue psychologique. Elles ont des attitudes uniques face aux conflits, des styles uniques d'attachement et des croyances politiques. Mais lorsque nous nous rencontrons dans l'instant, face &agrave; face, nous ne connaissons pas n&eacute;cessairement (et n'avons pas le temps de r&eacute;fl&eacute;chir) &agrave; l'histoire de nos sch&eacute;mas de pens&eacute;e, de nos tendances &eacute;motionnelles ou de nos valeurs.
Dans l'agitation de l'interaction sociale, nous devons faire face &agrave; ce qui nous est donn&eacute; sur le champ - pas de pause, pas de retour en arri&egrave;re, pas de consultation d'un chatbot d'IA pour obtenir des informations. La compr&eacute;hension psychologique, si vous pouvez l'obtenir, peut &ecirc;tre utile en tant qu'information de base, mais elle ne vous aide pas n&eacute;cessairement &agrave; r&eacute;agir. Elle peut m&ecirc;me vous induire en erreur, en vous encourageant &agrave; consid&eacute;rer les gens en fonction de ce que vous supposez d'eux plut&ocirc;t que de prendre leurs actions au s&eacute;rieux.
Le premier conseil est donc de r&eacute;sister &agrave; l'envie de <a href="https://www.wiley.com/en-gb/The+Handbook+of+Conversation+Analysis-p-9781444332087" target="_blank" rel="noopener">psychologiser</a> ou de supposer que vous savez ce que pensent les autres. Vous pouvez m&ecirc;me prendre avec un grain de sel les avertissements de votre partenaire &agrave; propos de certaines personnes. Concentrez-vous plut&ocirc;t sur les actes et les paroles des personnes que vous rencontrez.
<h3>Traiter avec les plus petits membres de la famille (enfants et animaux domestiques)</h3>
Les familles peuvent avoir des normes tr&egrave;s diff&eacute;rentes pour les plus jeunes et/ou les animaux. Le probl&egrave;me, c'est que les normes sont justement normales pour les personnes qui y adh&egrave;rent et qu'elles deviennent un &eacute;l&eacute;ment de l'identit&eacute; familiale.
Votre rejet de certains comportements (ou leur rejet du v&ocirc;tre) peut &ecirc;tre ressenti comme un rejet de la personne et entra&icirc;ner une attitude d&eacute;fensive. Il est donc utile d'avoir des explications sur la r&eacute;sistance qui ne ressemblent pas &agrave; des critiques.
Par exemple : "J'adore votre chien, mais mon pull est fragile, alors ne le laissez pas me sauter dessus". Vous pouvez &eacute;galement ajouter une certaine autod&eacute;rision qui reconna&icirc;t votre statut d'outsider : "Je sais que je suis bizarre, mais je dois laisser ma petite fille courir en rond autour de votre arbre de No&euml;l, sinon elle aura du mal &agrave; rester assise pendant le d&icirc;ner.
<h3>Gaffes</h3>
Mourir sur place n'est pas une solution pratique lorsqu'on dit une chose embarrassante par m&eacute;garde. Si c'est un peu plus grave, comme si vous demandiez o&ugrave; se trouve l'oncle Makram (d&eacute;c&eacute;d&eacute; l'ann&eacute;e derni&egrave;re), la meilleure chose &agrave; faire est de s'excuser et de laisser la conversation se poursuivre. En interrompant l'activit&eacute; en cours, vous risquez d'aggraver les choses en faisant de cet incident une conversation &agrave; part enti&egrave;re.
<h3>Critiques</h3>
Peut-&ecirc;tre que quelqu'un n'arr&ecirc;te pas de critiquer de petites choses, comme vos v&ecirc;tements ou la quantit&eacute; de nourriture que vous mangez. On vous pose peut-&ecirc;tre des questions un peu indiscr&egrave;tes.
&Agrave; moins qu'il n'y ait trop de boisson, il est rare que les gens critiquent directement, ce qui est difficile &agrave; contrer (peut-&ecirc;tre encore plus difficile avec des personnes habitu&eacute;es aux frasques de tante Marsha). Mais ce qu'il y a de bien avec l'interaction, c'est qu'il y a toujours une autre occasion de changer la direction d'une conversation.
On parle de "pivot" lorsque vous r&eacute;pondez d'une mani&egrave;re qui tient compte de ce qui vient d'&ecirc;tre dit (afin de ne pas donner l'impression d'ignorer la personne) mais qui, dans le m&ecirc;me temps, amorce une nouvelle trajectoire. Par exemple, si le grand-p&egrave;re de votre partenaire vous demande pourquoi vous n'avez pas encore &eacute;conomis&eacute; suffisamment pour acheter une maison, vous pouvez dire quelque chose comme "nous continuons &agrave; &eacute;conomiser, d'ailleurs, au lieu d'aller en Espagne cet &eacute;t&eacute;, nous avons pass&eacute; un agr&eacute;able moment au bord de la mer. Laissez-moi vous montrer quelques photos".
Parfois, les gens sont difficiles (qu'il s'agisse de membres de la famille de votre partenaire ou de la v&ocirc;tre), mais heureusement, j'ai d&eacute;j&agrave; &eacute;crit <a href="https://theconversation.com/going-home-for-the-holidays-how-to-navigate-conflict-and-deal-with-difficult-people-196751" target="_blank" rel="noopener">un article entier</a> sur la fa&ccedil;on de g&eacute;rer ces cas particuliers. J'esp&egrave;re que tous ces conseils vous aideront &agrave; rendre vos vacances un peu plus faciles.
<a href="https://theconversation.com/how-to-survive-being-a-guest-at-another-familys-christmas-220099" target="_blank" rel="noopener">Article publi&eacute; initialement sur The Conversation et traduit avec leur aimable autorisation</a>
<img style="border: none !important; box-shadow: none !important; margin: 0 !important; max-height: 1px !important; max-width: 1px !important; min-height: 1px !important; min-width: 1px !important; opacity: 0 !important; outline: none !important; padding: 0 !important;" src="https://counter.theconversation.com/content/220099/count.gif?distributor=republish-lightbox-advanced" alt="The Conversation" />

Bien se tenir

Petits conseils de survie si vous passez le réveillon de Noël dans une autre famille que la vôtre the conversation Jessica Robles

Le dernier barom&egrave;tre Ifop pour l'association&nbsp;Dons solidaires, que relaie&nbsp;France Bleu&nbsp;jeudi 30 novembre, montre que 37% des Fran&ccedil;ais redoutent de devoir renoncer &agrave; l&rsquo;achat de cadeaux, un chiffre en forte progression depuis 2021 (30% en 2021 ; 34% en 2022). Pour pouvoir quand m&ecirc;me faire des cadeaux, 54% des sond&eacute;s pr&eacute;voient d'offrir des cadeaux moins importants que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Cette proportion ne cesse d'augmenter depuis 2021 o&ugrave; ils &eacute;taient 47% ; et 51% en 2022.

Chiffre en hausse

La f&ecirc;te de No&euml;l constitue, chaque ann&eacute;e, une p&eacute;riode particuli&egrave;rement charg&eacute;e pour les services des urgences partout en France. Comme l&rsquo;explique <a href="https://fr.news.yahoo.com/deposer-personnes-agees-urgences-noel-pratique-courante-104008298.html">le portail Yahoo</a> sur son site, les c&eacute;l&eacute;brations s&rsquo;accompagnent g&eacute;n&eacute;ralement d&rsquo;accidents domestiques (ou d&rsquo;accidents tout courts !) souvent survenus en raison d&rsquo;une trop forte consommation d&rsquo;alcool et de gourmandises. C&rsquo;est pourquoi, comme le soulignait r&eacute;cemment Atlantico, il est essentiel de faire attention aux exc&egrave;s, h&eacute;las trop courants &agrave; l&rsquo;aube du r&eacute;veillon. Pour autant, toutes les personnes admises aux urgences, le 24 et le 25 d&eacute;cembre, n&rsquo;ont pas n&eacute;cessairement &eacute;t&eacute; victimes de ce genre de circonstances. Certaines sont simplement&hellip; &acirc;g&eacute;es.
Ainsi, de nombreux m&eacute;nages pr&eacute;f&egrave;rent d&eacute;poser leurs parents et &eacute;ventuels grands-parents aux urgences, quand ceux-ci sont jug&eacute;s trop vieux pour participer aux f&ecirc;tes. Il s&rsquo;agit pour ces familles, affirme le site d&rsquo;information, de profiter d&rsquo;un &ldquo;peu de r&eacute;pit&rdquo;. La pratique serait d&rsquo;ailleurs &ldquo;de plus en plus courante&rdquo; et les familles concern&eacute;es affirment &ldquo;se sentir inqui&egrave;tes face &agrave;&rdquo; l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; de leurs proches, demandant ainsi qu&rsquo;elles soient admises &agrave; l&rsquo;h&ocirc;pital pour surveillance.
D&rsquo;apr&egrave;s <a href="https://theconversation.com/alcohol-artificial-trees-and-granny-dumping-why-christmas-is-such-a-busy-time-in-aande-219837">The Conversation</a>, ce ph&eacute;nom&egrave;ne est aussi observ&eacute; dans les pays anglo-saxons, o&ugrave; il est d&eacute;sign&eacute; comme le &ldquo;granny dumping&rdquo; (litt&eacute;ralement &ldquo;abandon de grand-m&egrave;re&rdquo;). Il appara&icirc;t difficile d&rsquo;obtenir des chiffres pr&eacute;cis &agrave; ce sujet, mais les t&eacute;moignages des services d&rsquo;urgences permettent d&rsquo;identifier l&rsquo;ampleur du ph&eacute;nom&egrave;ne. Parmi les autres causes d&rsquo;admissions aux urgences qui doivent &ecirc;tre mentionn&eacute;es &agrave; la veille de No&euml;l figure &eacute;galement la violence domestique et les agressions. L&rsquo;alcool aidant, celles-ci grimpent consid&eacute;rablement le soir du r&eacute;veillon. De nombreuses personnes admises aux urgences le soir de No&euml;l le sont en raison d&rsquo;une agression sexuelle ou de violences domestiques.

"Granny dumping"

Fêtes de fin d’année : de plus en plus de Français déposent leurs anciens aux urgences pour le réveillon granny dumping urgences violences accidents

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