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Crédits Photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

Confidences

Attentat de la rue Monsigny : un policier raconte le face à face avec Khamzat Azimov

François a fait partie des policiers qui ont fait face à Khamzat Azimov samedi 12 mai.

François, le délégué du syndicat Alliance Police nationale, a fait partie des policiers qui ont fait face à Khamzat Azimov samedi 12 mai. Ce mardi 15 mai, il s'est confié à BFMTV. En patrouille le soir de l'attaque, il est appelé, avec deux de ses collègues de police-secours, sur les lieux du drame où un homme armé d'un couteau s'en est déjà pris à plusieurs personnes et s'est enfui dans le quartier de l'Opéra. Les trois fonctionnaires retrouvent l'assaillant au carrefour entre la rue de Monsigny et la rue Saint-Augustin.

"Je vais vous planter"

"Au départ, il nous tourne le dos", se souvient François. "A un moment donné il se retourne, il nous voit, il marche vers nous d'un pas déterminé en criant 'je vais vous planter, je vais vous planter, tire, tire'". "J'avais déjà le taser en main. Il se dirige vers nous. On lui donne les injonctions de lâcher son arme, de ne plus bouger, ce qu'il ne fait pas. Il continue à avancer vers nous, toujours en criant les mêmes termes, 'je vais vous planter'".

Le policier de 41 ans explique alors avoir tenté d'utiliser son taser une fois l'individu distant de "4-5 mètres". En vain. "Pour fonctionner, les deux ardillons de la recharge doivent se ficher sur la cible. L'un s'accroche, l'autre passe à côté du tireur", précise BFMTV. "Le taser n'a pas été efficace, ça n'a pas fonctionné. A partir de ce moment-là, un de mes collègues comprend tout de suite que ça commence à être dangereux, il sort son arme", explique à BFMTV François, qui a essayé une seconde fois d'utiliser son taser, sans succès. "L'auteur est toujours en train de s'avancer vers mon collègue", poursuit-il, précisant que "tout ça se passe en dix, vingt secondes même pas".

"C'est sûr qu'il y aura un avant et un après"

In fine, Khamzat Azimov touche un des policiers au niveau du torse, ce qui pousse ce dernier à tirer à deux reprises. "Les deux hommes tombent au sol, avant que le gardien de la paix ne parvienne à s'extirper", explique BFMTV.  "Je tiens en joue l'individu qui n'est pas immobilisé. Il arrive à se relever, il fait quelques pas en titubant et là il tombe sur le dos. Il convulse un petit peu et je comprends qu'il ne bougera plus", déclare François.

L'intervention des policiers aura duré moins de dix minutes. "Quand j'ai vu son comportement, pour moi c'était un déséquilibré", confie François à BFMTV. "C'est après qu'on comprend qu'effectivement, c'était un terroriste." "Je vais reprendre mon activité comme avant. C'est sûr qu'il y aura un avant et un après, mais je retournerai sur le terrain", conclut-il.

Vu sur BFMTV

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