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Martine Aubry et les frondeurs : mais que trament-ils pour septembre ?, DSK : confidences sur Hollande et l’avenir de la France, Sarkozy : fini ?
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Revue de presse des hebdos

Mais aussi le programme "thatchérien" de François Fillon pour redresser la France et, et, et… la très inquiétante campagne "antiracailles" de Génération identitaire qui envahit le métro pour "sécuriser" les voyageurs. Ah, vous allez pas que rigoler, avec la revue de presse !

Barbara Lambert

Barbara Lambert

Barbara Lambert a goûté à l'édition et enseigné la littérature anglaise et américaine avant de devenir journaliste à "Livres Hebdo". Elle est aujourd'hui responsable des rubriques société/idées d'Atlantico.fr.

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Antantion, François Fillon a parlé ! Où ? Dans “ L’Express ”, dis donc. Et ? Et, d’entrée, ça commence fort…

François Fillon, nouvelle Maggie Thatcher

“ A Londres, le 18 juin, vous évoquez la “ révolution thatchérienne ”. Peut-on être président de la République en revendiquant un programme libéral ? ” lui demande le mag. —“ J’ai commencé par faire référence à mon modèle, le général de Gaulle, un modèle pour tous les Français, répond l’ancien Premier ministre. Puis j’ai souligné le rôle majeur de Margaret Thatcher dans le redressement du Royaune Uni. Elle est le symbole d’une détermination inflexible pour enrayer une situation de déclin. (…) Finalement, le seul pays qui n’a pas connu de rupture décisive depuis des décennies, c’est la France. En 2007, avec Nicolas Sarkozy, nous avions cette volonté, mais elle s’est brisée sur la crise financière. Aujourd’hui, les priorités sont à la fois de remettre de la liberté dans l’économie et de restaurer l’autorité de l’Etat ”. Pfiou, ça s’annonce musclé, cette affaire-là…

Supprimer la durée légale du travail, réduire le plafond de l’indemnisation du chômage

Et ça l’est, en vrai. On ne va pas étudier en détail toutes les mesures que François/Margaret a en tête, seulement les lister en vrac, histoire que vous preniez, comme ça, la température, hmmm ? Pour retrouver la compétitivité, sachant que la France est “ l’un des pays développés où l’on travaille le moins ”, Fillon veut supprimer la durée légale du travail “ dans la limite des temps de travail européens qui sont très élevés (48 heures par semaine au maximum. Parallèlement, indique l’ancien Premier, je préconise le passage à 39 heures dans les fonctions publiques ”. Fini de se rouler les pouces ! D’ailleurs, François Fillon envisage également de “ réduire le plafond de l’indemnisation du chômage et des aides disponibles ; introduire la dégressivité des allocations ; rendre obligatoire la formation professionnelle pour les chômeurs de moyenne et longue durée ”. Ah, ben, faut ce qu’il faut, les petits gars !

Retraite à 65 ans et suppression de l’ISF

“ Faut-il de nouveau reculer l’âge de la retraite ? ” l’interroge “ L’Express ”. —“ Il faut reculer l’âge légal à 65 ans. J’ai toujours regretté qu’on ne l’ait pas fait en 2010. Nous avons eu ce débat interne. Je suis absolument convaincu qu’aller plus loin n’aurait pas mis une personne de plus dans la rue ”. Et puisque François Fillon n’a pas peur “ d’aller plus loin ”, il propose également de supprimer l’ISF. “ Tout le monde sait, y compris les gens de gauche, que l’ISF est une catastrophe, dit-il. A chaque quinquennat, les gouvernements essaient de lui trouver des aménagements. Non seulement, ils échouent, mais ils indiquent aux Français que leurs dirigeants sont hypocrites. Si nous avions eu le courage de supprimer l’ISF en 2007, bien sûr on nous aurait accusés de tous les maux, mais ces critiques se seraient brisées rapidement sur la démonstration qu’un pays sans ISF est un pays où l’on peut investir et donc créer de l’emploi. Mieux vaut des fortunes en France qu’à l’étranger ”.

“ Un soupçon fort et un faisceau d’indices pèsent maintenant sur le financement de la campagne présidentielle ”

Bon, et sinon, quel regard François Fillon porte-t-il sur l’UMP ? “ Le diagnostic que je faisais depuis des mois se révèle, hélas, particulièrement juste, confie-t-il à “ L’Express ”. Depuis la campagne présidentielle de 2012, l’UMP est dans un immense désordre idéologique et financier et, j’ajouterai, moral. Par un fonctionnement clanique, l’UMP s’est éloignée de ses valeurs et de ses principes ”. —“ A vos yeux, rebondit le mag, le dépassement du plafond de dépenses pour la campagne présidentielle est-il très, très largement supérieur à celui déjà pointé par la commission des comptes ? ” —“ La situation qui perdurait à l’UMP pose des questions. Un soupçon fort et un faisceau d’indices pèsent maintenant sur le financement de la campagne présidentielle. Je fais confiance à la justice pour faire toute la lumière sur ce qui s’est réellement passé ”. Ca, Nicolas, c’est pour toi.

Comment Fillon définit sa relation avec Sarkozy

Et puisqu’on en parle, “ Comment définiriez-vous aujourd’hui votre relation avec Nicolas Sarkozy ? ”, s’enquiert l’hebdomadaire. “ Au-delà des relations de personnes, je crois que nous sommes en désaccord sur l’analyse de l’échec de 2012, sur le diagnostic de la France et sur le projet de redressement national. Mais je ne conçois pas mon action par rapport à Nicolas Sarkozy, mais par rapport à ce que j’estime être l’intérêt national ”. Cela va de soi. S’il en était autrement, sans doute n’aurais-tu pas été aussi “ franc ” vis-à-vis de Nico, n’est-ce pas, Fanfan ?

Le plan de Fillon

Et comment François Fillon compte-t-il installer “ son action ” ? Quel est son plan ? D’après “ Le Point ”, “ Fillon réfléchit (…) sérieusement à se présenter pour barrer la route à Sarkozy, qu’il accuse, entre autres, “ d’avoir mis le parti sur la paille ”, obligeant les adhérents et sympathisants de l’UMP à payer à travers le “ Sarkothon ” pour une campagne qui a permis à d’autres (Bygmalion) “ de s’en mettre plein les poches ”. Fillon a un plan : devenir président de l’UMP pendant un an et demi, le temps de redresser le parti, et ensuite laisser la place à celui qu’il voit comme son vice-président, François Baroin, pour se consacrer, lui, à la préparation de la présidentielle de 2017 ”. C’est pas bien pensé, ça ?

L’affaire Bygmalion ne profite pas au triumvirat

Encore faut-il remonter la pente… Dans son baromètre, “ Le Point ” indique en effet que “ La chute de Copé ne fait pas pour autant le bonheur du triumvirat. Si Alain Juppé demeure le plus populaire (52 %), il perd 4 points et autant chez les sympathisants UMP (75 %). François Fillon n’en tire pas non plus avantage : 40 % de bonnes opinions, en baisse de 3 points. Quant à François Baroin, sa discrétion au cours de cette séquence lui sourit : 33 % de bonnes opinions, en hausse de 5 points ”. Pas gagné, gagné, le plan de Fillon…

Quand “ la cote de Sarkozy s’effrite ”

Mais Nicolas Sarkozy a encore plus de quoi s’inquiéter… A l’heure où “ Le Point ” nous informe que Manuel Valls “ résiste à la grogne sociale avec 45 % de bonnes opinions, en progression d’un point ”, l’ancien président, lui, “ perd 6 % et conserve 40 % de bonnes opinions. Les avis défavorables grimpent de 7 points (55 %), poursuit le mag. Au mois de mars, l’affaire des écoutes, conjuguée aux enregistrements pirates de Patrick Buisson, l’avait fait tomber à 39 %. Une satisfaction, tout de même : l’ancien président demeure très haut dans le cœur des sympathisants UMP avec 81 % de bonnes opinions (- 3 points). De quoi se jeter dans la bataille de la présidence du parti avec de grosses munitions ”.

“ Nicolas Sarkozy, c’est du passé ”

Les sympathisants sont une chose, le parti en est une autre… “ Jamais, depuis 2004 et les assauts chiraquiens, (l’autorité de Sarkozy) n’a été à ce point contestée, constate “ Le Point ”. “ C’est bien la preuve que l’on peut trouver des solutions sans lui ”, a déclaré, au lendemain du départ de Jean-François Copé, Xavier Bertrand, qui devrait cogner encore plus fort dans les prochaines semaines. “ Nicolas Sarkozy, c’est du passé ”, a assené Arlette Grosskost, députée du Haut-Rhin. Dans une interview au “ JDD ”, Eric Ciotti a dénoncé l’ “ autoproclamation ” d’un Sarkozy qui entendrait s’affranchir des primaires. (…) Valérie Pécresse s’accorde la même liberté de critique, rappelant que le bilan du quinquennat aurait mérité un “ inventaire ” ”. Pas très chaleureux, tout ça…

“ Le cap Nègre n’est pas l’île d’Elbe. Il regarde son intérêt et pas celui du pays  ”

“ Mais le plus virulent est incontestablement Bernard Debré, précise le journal. Pour le député de Paris, “ il y a urgence, Nicolas Sarkozy doit lâcher prise. Le cap Nègre n’est pas l’île d’Elbe. Il regarde son intérêt et pas celui du pays ”. Parce que son “ nom ” l’oblige à être “ parfaitement honnête ” et qu’il “ ne doit rien ” au président retraité, Debré s’oppose à lui frontalement : “ Dans sa tribune du Figaro, Sarkozy a menti sur l’état de ses comptes de campagne. Aujourd’hui, des adhérents, qui ont cotisé pour la Sarkothon, déchirent leurs cartes, les députés se font rabrouer sur le terrain. S’il revient, il risque d’être convoqué par la justice, des mises en examen pourraient être prononcées… Je dis attention ! ” Il confie avoir reçu moult SMS d’élus UMP le félicitant pour ses déclarations : “ Ils me disent de tenir bon ”. Et François Fillon lui a même envoyé un petit mot commençant pas “ Bravo ! Formidable ! ” ” Ca, c’est étonnant…

“ Sarkozy n’a pas changé… les élus sont lassés ”

“ Un député de la Droite populaire, peu suspect d’antisarkozysme, continue “ Le Point ”, estime compliqué, comme Juppé, le retour de l’ancien président et craint pour l’avenir de son parti : “ J’appartiens à la famille des députés silencieux, mais Bygmalion est l’affaire de trop. Elle a le même impact sur nos troupes que l’affaire de l’Epad. Elle imprime les esprits et, en outre, on ne peut même pas dire que c’est un mauvais coup de la gauche contre Sarko, car c’est une magouille interne ”. Il ajoute : “ Sarkozy n’a pas changé, il a les mêmes défauts, les mêmes foucades. Il fait encore le coq. Les élus se lassent de l’entendre traiter tout le monde de con. Ils n’ignorent d’ailleurs pas qu’il balance exactement la même chose sur eux une fois sortis de son bureau ” ”. Chaude ambiance.

Même Carla est contre le retour

“ Le retour ne se fera pas sans complications, conclut le news. Sarkozy n’a-t-il pas lui-même parlé d’un “ ventilateur à merdes ” qui s’actionnerait à peine franchie la porte de l’UMP ? Il devra rassurer ses proches, calmer ses détracteurs, donner des gages d’ouverture. Et être moins “ coq ”. Pour l’heure, sa décision serait prise “ à 90 % ”. Il se prononcera, dit-on, fin août. Or Carla semble encore opposée à ce que son “ Raymond ” redescende dans le gallodrome. Là où combattent les coqs ”.

Les frondeurs à l’attaque

Quelles nouvelles, du côté du PS ? “ Les frondeurs touchent désormais au domaine sacré, annonce “ Le Nouvel Observateur ” : le budget et son vote, qui détermine l’appartenance à la majorité. Au mois de juillet, le Parlement devra se prononcer sur deux textes distincts : le collectif budgétaire et la loi de Finances rectificative de la Sécurité sociale. Dès la fin de ce mois de juin, ils ont donc entrepris de déposer des amendements contre l’avis d’un groupe qu’ils estiment verrouillé par le haut. “ C’est un droit constitutionnel ”, plaident-ils. Certes, ils ont mis de l’eau dans leur vin. Ils ne réclament plus que les économies soient limitées à 35 milliards et restent dans les clous du programme de 50 milliards voulu par Hollande. De même, ils ne remettent plus en cause le retour rapide à 3 % des déficits. Mais ils exigent un net rééquilibrage entre l’offre et la demande, entre les entreprises et les ménages. Avec une batterie de mesures qui va du ciblage du CICE au dégel des prestations sociales, en passant par une augmentation des emplois d’avenir ”. Et s’ils n’obtiennent pas ce qu’ils veulent, il se passe quoi, concrètement ?

Dissolution contre “ 49-3 ”

“ Ils le répètent à l’envi, indique le mag : “ Le temps du Parlement est venu ”. Chose promise, chose due. Jusqu’à vouloir mettre le gouvernement en minorité et provoquer une dissolution ? Non, affirment-ils, téméraires mais pas suicidaires. S’ils ont de la dynamite dans les mains, ils savent qu’il est difficile d’aller jusqu’à cette extrémité qui mettrait fin, du même coup, à leur propre mandat. L’exécutif possède en retour une arme, atomique elle, dont il ne devrait toutefois pas avoir besoin de faire usage : le “ 49-3 ”, qui permet d’adopter un texte sans vote effectif. La rébellion a ses raisons que la raison n’ignore pas ”. Ca veut donc dire qu’ils sont coincés ?

Martine et les frondeurs

Ils sont aussi soutenus… “ Martine Aubry a fait une irruption remarquée dans les débats parlementaires, observe “ L’Obs ”. Aurait-elle participé à “ l’appel des 100 ” si elle avait été députée ? “ Oui, je l’aurais signé, assène-t-elle, depuis sa mairie de Lille. Pour que notre République marche bien, il faut un président qui donne un projet, il faut un gouvernement qui gouverne et il faut un Parlement qui soit entendu. Il faut rétablir un équilibre et appliquer la Constitution pleinement ”. Preuve supplémentaire qu’elle tirerait les ficelles : son ancien directeur de cabinet et aujourd’hui député, Jean-Marc Germain, est l’une des figures de proue des frondeurs. Lequel réfute toute ingérence, mais glisse tout de même : “ Tout ce qu’on dit, elle le pense profondément ” ”. Hu, hu !

Martine : le retour ?

Mais ce n’est pas tout. D’après “ L’Obs ”, “ Un proche de l’ex-ministre l’assure : “ Elle a envie de s’exprimer sur la politique économique et cherche le bon moment pour le faire. Avant ou après l’été ”. Mais elle n’arrêtera son choix qu’après la décision de la cour d’appel de Paris, qui doit se prononcer vendredi 27 juin sur la validité de sa mise en examen dans l’affaire de l’amiante, qui l’affecte profondément ”. Avec toutes ces affaires, on l’avait oubliée, celle-là… Sob.

Bientôt, un mouvement des frondeurs ?

Simple coïncidence ? A l’heure où un proche de Martine Aubry assure qu’elle a envie de s’exprimer “ avant ou après l’été ”, “ L’Express ” nous apprend que “ les députés de l’aile gauche du PS, élus “ frondeurs ” contre la politique de Manuel Valls, préparent “ une grosse opération ” pour le mois de septembre. L’objectif est de réunir un millier de personnes dans une salle parisienne. La recherche d’un nom de mouvement est également en cours, même s’il n’est pour le moment pas question de la création d’un nouveau parti politique, mais plutôt d’un “ do tank ”, en opposition au terme “ think tank ” ”. Zaï, zaï, zaï !

Ce que DSK pense de François Hollande

Après Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn ? Les anciens sont de sortie, cette semaine, on dirait… “ Il fuit les médias, refuse les interviews, tambourine “ Le Point ”. Ses conseils et analyses sont réservés aux puissants de la planète et à quelques amis que (le journal) a confessés ”. Oh, ben, dis donc, on en a de la chance ! Et alors, on apprend quoi ? “ Il déplore, nous dit l’hebdo, les palinodies de François Hollande au cours des deux premières années de mandat. Le “ virage vers la social-démocratie ” de son ancien camarade François en janvier ? Pour avoir cotoyé très longtemps l’ancien compagnon de Ségolène Royal au PS, il demeure sceptique : “ C’est un tacticien. A chaque instant, il prend la position qui maximise sa situation en se disant : plus tard, on verra. Là, il occupe le centre parce que, fin 2013, Sarkozy envisageait de revenir par le centre ”. (…) Il émet les mêmes doutes que la Cour des comptes sur les 50 milliards d’économies : “ La moitié est bidon ” ”. Et pôf.

Valls “ ficelé ”

Et que pense l’ancien patron du FMI de Manuel Valls ? “ Il ne voit pas trop comment le Premier ministre peut s’en sortir dans une telle configuration, nous dit “ Le Point ”. “ Manuel, il veut faire, il peut faire. Mais il n’est pas tout seul. Avec Hollande, ils sont deux dans la même cuisine gouvernementale, l’un tien le sel, l’autre le poivre. Hollande s’implique trop dans le quotidien, Manuel n’a pas d’espace. Il est ficelé dans un gouvernement composé par Hollande dont la moitié sont des brêles. Il n’a pas fait le gouvernement qu’il voulait ” ”. Mouais, tu t’es pas trop foulé, là, Dominique…

“ Le discours des frondeurs, c’est les années 80 ”

Et les frondeurs ? “ DSK est bien placé pour en parler, explique le mag : l’un des leaders, Laurent Baumel, faisait partie des strauss-kahniens ! Baumel est revenu à ses anciennes amours chevènementistes… “ Le discours qu’ils tiennent, c’est les années 80. Ce discours-là, il n’existe que chez nous, constate Strauss-Kahn en observateur européen. Je ne connais pas un pays en Europe où une force politique lourde, qui va des communistes à l’aile gauche du PS, soit dans cette crispation, ce refus d’une économie intégrée dans la mondialisation. Le résultat est dramatique à terme ” ”. Ah bé, les frondeurs, on dirait que Dom’ vous a mis en pièces, et en deux coups de cuiller à pot !

Ce que DSK aurait fait

“ Et lui, aurait-il fait mieux ? demande le journal. A l’instar de Nicolas Sarkozy, DSK avait prévu d’augmenter la TVA de plusieurs points et non les impôts, s’il avait été élu. “ Mais surtout il comptait sur sa relation étroite et de confiance avec Angela Merkel pour faire redémarrer l’économie européenne, souligne, aujourd’hui, Christophe Borgel. Il aurait proposé à la chancelière un contrat de redressement. D’un côté, il aurait engagé sans attendre la France dans des réformes profondes. Moyennant quoi, parce qu’elle avait confiance en lui, Merkel aurait accepté de réorienter l’Europe vers la croissance et la régulation. La clé du redémarrage, c’était le couple franco-allemand ”. L’en aurait fait, des choses, dis donc, Dominique ! Avec des si, en même temps…

Comment l’oracle DSK voit l’avenir

Et l’avenir, alors, comment le voit le professeur Strauss-Kahn ? “ DSK déplore souvent que les dirigeants français — et il prend sa part de responsabilité — n’aient pas assez fait la pédagogie du nouveau monde globalisé dans lequel la France est, qu’elle le veuille ou non, engagée, indique le news. (…) L’oracle DSK entrevoit donc un monde où l’Europe, prisonnière des intérêts nationaux et antagonistes des Anglais, des Allemands et des Français, rate le train et reste sur le quai à pleurnicher sur sa grandeur passée. A ses yeux, les Etats-Unis, qui ont pourtant, les mêmes problèmes que nous face à la montée des pays émergents, devraient rester encore une grande puissance “ pendant des décennies ” grâce à leur créativité et leur compétitivité. “ Nous, on s’accroche comme des bêtes à un statut qui a disparu ”, conclut-il dans le petit cercle qui reçoit ses réflexions ”… et qui nous les a gracieusement offertes sur un plateau. Pourquoi ? Bah… vous en pensez quoi, vous, hmmm ?

L’inquiétante campagne “ antiracailles ” de Génération identitaire

Et puisqu’on en est à broyer du noir, embrayons joyeusement sur l’enquête que “ Les Inrocks ” consacrent à “ la campagne “ antiracailles ” de Génération identitaire (qui) envahit le métro pour “ sécuriser ” les voyageurs ”. “ Dans le métro, ils présentent bien, commence le mag. “ Etudiants, jeunes actifs, on a créé le concept de jeunesse vigilante ”. Dans une vidéo diffusée sur leur site Internet, Aurélien Verhassel, leader de Génération identitaire Flandre, explique aux voyageurs les raisons de leur incruste. Parce que “ la sécurité est le premier des droits aujourd’hui ”, ils décident d’agir pour que “ les pouvoirs publics s’emparent du problème. Le vivre ensemble vire au cauchemar actuellement ”.

“ Face à la racaille, tu n’es plus seul ”

“ En ouverture du teaser, expliquent “ Les Inrocks ”, un mot d’ordre : “ Rejoins ton clan ! Face à la racaille, tu n’es plus seul ”. Souriant dans leur K-Way jaunes marqués du lambda symbolique de Génération identitaire, ils sillonnent depuis le début du printemps les métros de Lille, Nantes, Lyon ou Paris. Jamais très longtemps, souvent moins d’une heure, ils s’immiscent dans les rames par grappes de vingt, pour assurer une présence “ rassurante ”. Sans aucune autorisation, ils font un petit tour, et puis s’en vont, aussi vite qu’ils sont arrivés ”. Flippant. Attendez de lire la suite…

Stages d’autodéfense et camp d’entraînement

“ Se posant en victimes de la mondialisation, expliquent “ les Inrocks ”, les enfants de Génération identitaire dressent leur autoportrait dans un manifeste vidéo, “ Déclaration de guerre ” : “ Nous sommes la génération de ceux qui meurent pour un regard de travers, une cigarette refusée ou un style qui dérange. Nous avons fermé vos livres d’histoire pour retrouver notre mémoire. Notre seul héritage, c’est notre terre, notre sang, notre identité ” (…). Lutte acharnée contre l’islam, phobie de l’insécurité, combat violent de l’immigration : en interne, on communique sur un autre ton. Avec l’autodéfense comme recours, les messages haineux se multiplient. Prônant la protection contre l’invasion étrangère version do it yourself, les jeunes identitaires tissent un réseau multirégional. Pour fidéliser les rangs de “ babtous ”, des stages d’autodéfense et l’ouverture de salles de sport pour “ les jeunes FDS (Français de souche) ”. Pour rallier les troupes, un camp d’entraînement d’une semaine rebaptisé Université d’été identitaire. Au programme : boxe, entraînement physique, chants régionalistes, formation à la communication et à la politique… à très bas prix ”.

“ Ce sont les enfants maudits de la globalisation ”

“ Pour Nicolas Lebourg, (historien spécialiste des extrêmes droites), poursuit le mag, ils séduisent avec l’islamophobie, l’autodéfense et la promesse de recouvrer une identité en intégrant un crew : “ A un jeune de 22 ans qui a le sentiment d’être dans une identité flottante, hybride, construite sur internet, ils proposent d’appartenir à une communauté. Leurs parents et grands-parents étaient dans la peur du travailleur immigré. Eux, c’est différent, ils ont grandi dans la société postindustrielle et globalisée. Pour eux, il n’y a plus de société, il n’y a qu’une économie globalisée. Ils défendent le foyer, le petit groupe. Ils ont pris acte de la fin des Etats nations, et opèrent un raidissement identitaire. Ce sont les enfants maudits de la globalisation ”. Décidément, on n’en sort pas de cette histoire de mondialisation/globalisation à laquelle on n'arrive pas à se faire… Sur ce, bonne semaine, quand même, hein, les gourmands de l’info !

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Etats-Unis, Angleterre, Allemagne, Parlement, DSK, Jean-François Copé, Xavier Bertrand, UMP, Martine Aubry, François Fillon, islam, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Baroin, Valérie Pecresse, Campagne, chômage, ISF, Angela Merkel, Ségolène Royal, mondialisation, fonctionnaires, élection présidentielle 2012, François Hollande, Margaret Thatcher, 35 heures, Metro, Manuel Valls, islamophobie, identité, Carla Bruni-Sarkozy, Français de souche, Charles de Gaulle, Eric Ciotti, age de départ à la retraite, bernard debré, couple franco-allemand, Insécurité, Laurent Baumel, globalisation, autodéfense, Bloc identitaire, affaire de l'amiante, durée du travail, primaire ump, affaire Bygmalion, Bygmalion, Jean-Marc Germain, Nicolas Lebourg, Appel des 100, frondeurs, Aurélien Verhassel, Arlette Grosskost

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