L'humiliation suprême : les Français préfèreraient être gouvernés par des Allemands<!-- --> | Atlantico.fr
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Les Français font plus confiance à Angela Merkel qu'à François Hollande.
Les Français font plus confiance à Angela Merkel qu'à François Hollande.
©Reuters

Chronique du pot aux roses

Selon une enquête Ifop pour Le Figaro, RTL et LCI, 44 % des Français font confiance à Angela Merkel pour "sortir de la crise actuelle entre la Grèce et les autres pays européens" contre 24 % à leur propre président François Hollande. C'est l'humiliation suprême, une terrible revanche sur 1945.

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Serge Federbusch

Serge Federbusch est président d'Aimer Paris et candidat à l'élection municipale de 2020. Il est l'auteur de La marche des lemmings ou la 2e mort de Charlie, et de Nous-Fossoyeurs : le vrai bilan d'un fatal quinquennat, chez Plon.

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1 - Ras la Grèce !

Cette histoire commence à devenir insupportable, avec ces sommets à n'en plus finir et ses calculs de corneculs. On a l'impression que Tsipras prend un malin plaisir à épuiser les rombiers à qui il doit de l'argent. C'est un privilège de la jeunesse sans doute. Il les rend fous ! Il grappille les jours et les semaines, jouant avec leurs nerfs. En France, on voit Villepin tenir un discours digne de Mélenchon ou Le Pen tandis qu'Hollande ou Sarkozy font les gros yeux aux Grecs, mollement pour le premier, en les accompagnant de grimaces nerveuses pour le second. Chacun tente de se positionner sur le sujet, en s'emparant de parts de marchés idéologiques, caricaturant ou reniant ses propos précédents.

Ces calculs n'ont d'ailleurs qu'une importance relative puisqu'un des enseignements de cette crise est la marginalisation de notre pays. A cela une raison principale : notre propre endettement et notre incapacité à conduire des réformes réelles nous privent de toute marge de manoeuvre. Bien content que les marchés n'aient pas encore manifesté leurs doutes sur notre capacité à faire face à nos propres engagements financiers. Entre janvier et mars, la dette publique française s'est accrue de plus de 50 milliards d'euros, presque autant que ce que les Grecs sont amenés à rembourser dans les trois ans qui viennent.

Quoi qu'il arrive, Hollande sera l'un des grands perdants de la situation actuelle. Soit l'Europe, par un jeu d'écritures via le Mécanisme Européen de Stabilité, se résout à nouveau à payer à la place des Grecs pendant un ou deux ans et l'on peut être certain que l'Allemagne et ses alliés seront intraitables pour les autres impécunieux. Soit la Grèce quitte l'Euroland à brève échéance et, nonobstant ceux qui affirment que tout se passera bien (comme ils disaient que Tsipras se coucherait ou que les Grecs voteraient "oui" au referendum), les marchés commenceront à réclamer des primes de risque plus grandes aux pays fragiles. Il est désormais clair que la garantie par l'Allemagne des dettes des autres Etats ne vaut plus. Bref, la tactique de passager clandestin de la croissance suivie par le gouvernement français est désormais vouée à l'échec.

Aussi Hollande, comme Sarkozy qui surenchérit dans le genre, sont-ils conduits à se comporter en teckels de Merkel : des airs rogues mais un comportement soumis. Le peuple s'en rend compte et un sondage indique que 44 % des Français font confiance à Merkel pour faire face à la crise contre 24 % à leur propre président. Devant tant d'amateurisme, les Français préfèreraient être gouvernés par des Allemands. C'est l'humiliation suprême, une terrible revanche sur 1945 !

2 - Alerte au tsunami financier

Obama est inquiet, les Chinois aussi. Car, si cette affaire grecque fait baisser l'euro, la croissance américaine et asiatique ralentira du fait d'un recul de leurs exportations, soulignant en retour le niveau excessivement élevé des cours boursiers, à un moment où le marché shanghaïen commence à piquer du nez. Décidément, la Grèce est petite par sa taille mais grande par ses problèmes !

3 - Equation sans amalgame

Après avoir violé la loi de 1905 en dépensant des dizaines de millions d'euros pour une mosquée déguisée en centre culturel et fait remise de ses arriérés de loyers au Conseil français du culte musulman, Hidalgo célèbre à grand frais le ramadan dans les salons dorés de l'Hôtel de Ville de Paris. Clientélisme + trouille = vivre ensemble.

A lire, du même auteur : "La marche des lemmings… ou la 2e mort de Charlie - Le pouvoir de la manipulation et la manipulation au pouvoir", publié chez Ixelles Editions, 2015. Pour acheter ce livre,cliquez ici.

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