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L’Europe, l’Occident et l’OTAN néo-munichois face aux agressions et menaces de la Turquie envers la Grèce, Chypre, les Kurdes syriens…
©Reuters

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Le nouvel irrédentisme menaçant d’Ankara est fondé sur le double vecteur du nationalisme ethnique turc et du panislamisme post-ottoman.

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle

Alexandre del Valle est un géopolitologue et essayiste franco-italien. Ancien éditorialiste (France SoirIl Liberal, etc.), il intervient dans des institutions patronales et européennes, et est chercheur associé au Cpfa (Center of Foreign and Political Affairs). Il a publié plusieurs essais en France et en Italie sur la faiblesse des démocraties, les guerres balkaniques, l'islamisme, la Turquie, la persécution des chrétiens, la Syrie et le terrorisme. 

Son dernier ouvrage, coécrit avec Jacques Soppelsa, Vers un choc global ? La mondialisation dangereuse, est paru en 2023 aux Editions de l'Artilleur. 

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Comme nous l’avons expliqué dans notre article précédent, la Turquie néo-ottomane d’Erdogan est de plus en plus menaçante vis-à-vis de nombreux pays voisins : Grèce, Chypre (autour du gaz chypriote et des îles de la Mer Egée), Irak (revendications turques au Kurdistan irakien), Syrie (intervention militaire contre les milices kurdes d’Afrine). Le nouvel irrédentisme menaçant d’Ankara est fondé sur le double vecteur du nationalisme ethnique turc et du panislamisme post-ottoman. Ce projet conquérant néo-impérialiste est connu depuis des années. Il n’a presque jamais été mis de côté par les gouvernements turcs-nationalistes successifs de droite, d’extrême-droite, militaires ou kémalistes, qui se sont succédés depuis la mort d’Atätürk. Toutefois, depuis l’arrivée au pouvoir de l’anti-kémaliste Recep Taiyyp Erdogan, grand nostalgique du Califat islamiste turco-ottoman, et surtout depuis que le président turc a dévoilé son vrai visage conquérant panislamiste et « national-islamiste », l’objectif de redessiner les frontières de la région, en Syrie et en Irak (où Ankara revendique des régions limitrophes d’Afrine, Mossoul et Kirkuk), puis en Grèce (îles de la Mer Egée) et à Chypre (37 % de l’île et réserves d’hydrocarbures), est de plus en plus assumé.

Surenchère ultra-nationaliste et irrédentiste tournée contre les Grecs

Récemment, Erdogan et ses rivaux de l’opposition nationaliste (MHP) ont opéré une incroyable surenchère de provocations et menaces en déclarant qu’il était temps d’occuper à nouveau et de turquifier les îles grecques de la Mer Egée, projet qui ne fait que poursuivre l’invasion de 37 % de Chypre en 1974 et l’élimination des communautés chrétiennes arméniennes-assyriennes puis greco-orthodoxes de l’actuel territoire turc. Ce long processus d’éradication des peuples chrétiens de la région a été initié à l’ère moderne dès la fin du XIXème siècle avec le génocide des Arméniens et des Assyro-chaldéens (chrétiens de l’Empire ottomans) puis les massacres et expulsions de Grecs-Orthodoxes anatoliens entre les années 1920 et 1970 dont il ne reste que quelques centaines de descendants à Istanbul autour d’un Patriarcat orthodoxe universel dont le séminaire est d’ailleurs fermé (Halki) depuis les années 1970. Fort de ces précédents, qui n’ont jamais été des motifs de repentance mais de fierté au sein des pouvoirs turcs successifs, le gouvernement d’Ankara se fait depuis quelques années (après les graves crises des années 1990) de plus en plus menaçant à l’intérieur même de la Grèce continentale, en tentant carrément d’instrumentaliser les communautés turco-musulmanes que les Grecs n’ont pas expulsées (à tort) dans les années 1920 lors des échanges réciproques de populations alors que les Turcs n’ont pas hésité à expulser les dernières grandes communautés grecques d’Anatolie, pourtant chez elles depuis des millénaires.

L’Europe atlantiste néo-munichoise

Logiquement, si les dirigeants européens et occidentaux avaient un tant soit peu de dignité politique et de conscience géocivilisationnelle, les menaces très graves perpétrées depuis des  semaines en particulier à l’encontre de deux pays-membres de l’Union européenne, la République de Chypre et la Grèce, dont l’un est même membre de l’OTAN, auraient dû déclencher une levée de boucliers de la part des chancelleries européennes. Au minimum, les pays de l’Union européenne auraient dû voter des sanctions commerciales et politiques contre Ankara (ce qu’ils n’hésitent jamais à faire contre les Russes, les Serbes, etc) ; rappeler leurs ambassadeurs et exiger des excuses pour les provocations répétées envers deux pays de l’UE. Mais comme à la suite de la grave crise diplomatique qui avait opposé la Turquie d’Erdogan à l’Allemagne, l’Autriche et la Belgique en avril 2017 suite aux meetings de politiques turcs annulés en dans ces pays qui n’approuvaient pas le référendum qui a donné les plein pouvoirs au président turc, les Européens n’avaient pas réagi face aux graves et violentes insultes proférées par Erdogan à l‘encontre de la chancelière allemande Angela Merkel dont la pays était qualifié de « nazi ennemi de la Turquie ». Bruxelles ne dit mot ni ne s’indigna (comme elle le fait pourtant si souvent face aux Polonais et aux Hongrois « populistes » et aux Russes) lorsque le néo-Sultan ottoman qui rêve de devenir Calife à la place du Calife Al-Bagdadi appela carrément les turco-musulmans d’Europe à faire en sorte que les « Européens ne puissent puis sortir de chez eux en sécurité ».

Il s’agit là d’une erreur grave de la part de l’Europe, car à chaque fois que l’on cède aux caprices, menaces et rackets du néo-Sultan turc (comme avec l’accord sur l’immigration entre Ankara et Bruxelles qui nous a couté 7 milliards), Monsieur Erdogan se fait toujours plus méprisant envers cette Europe lâche dont il méprise ouvertement dans ses discours la « décadence », la « faiblesse » et même la « putréfaction »… Il est bon de se promener sur le Web ou de suivre les médias turcs pour prendre conscience du degré d’inimitié de la Turquie AKP envers l’UE. En réalité, les proférées par les dirigeants turcs en 2017 envers l’Allemagne, la Belgique et l’Autriche, en réaction au refus de ces pays européens de laisse organiser des meetings pro-Erdogan au sein de la diaspora turque, ont été, à l’instar des appels à envahir des îles grecques des menaces contre l’Europe. En réalité, les insultes d’Ankara envers l’UE et ses membres, les menaces d’envahir les îles grecques de la Mer Egée puis l’occupation de Chypre par l’Armée turque et sa colonisation anatolienne persistante devraient suffire à mettre définitivement fin au processus ubuesque de négociations avec Ankara en vue de l’adhésion à l’Union européenne. Des négociations absurdes ouvertes par la Grande Bretagne en 2004-2005, et vivement encouragées par les milieux atlantistes et les Etats-Unis dans le but de rendre l’Europe ingouvernable et de l’affaiblir encore plus.

Revenons au nationalisme irrédentiste turc néo-ottoman, attribué à la personne de R . T. Erdogan. Il  n’est en réalité pas le fait d’un seul homme, qu’il serait abusif de diaboliser comme unique protagoniste. Cet impérialiste menaçant est en réalité si populaire en Turquie qu’il unit sur ces points (occupation de Chypre ; revendication des îles de la Mer Egée ; négation du génocide arménien ; europhobie, etc), tout tant l’extrême-droite fasciste du MHP (alliée du parti au pouvoir), que le parti de la Justice et du Développement (AKP) d’Erdogan et même le Parti républicain du Peuple (CHP), ce dernier incarnant l’opposition laïque-kémaliste soi-disant modérée. Tous ces partis électoralement concurrents et idéologiquement opposés sont en fait depuis des semaines en total accord sur l’objectif nationaliste-néo-impérialiste de reconquérir les îles grecques. Les leaders de ces trois partis ont en effet continuellement surenchéri dans leurs appels convergents à envoyer un jour des troupes turques en Mer Egée. cette situation hautement sismique aurait dû être analysée comme un « test de réaction » par les Européens, mais en courbant l’échine, ces derniers ont envoyé une fois de plus un funeste message de faiblesse en ne réagissant pas. La presse occidentale et les politiques, et même les intellectuels antifascistes, d’habitude si « vigilants », n’ont rien dit. Ceux-là même qui diabolisent si souvent Vladimir Poutine, Victor Orban et qui appellent à faire sanctionner par la Commission de Bruxelles la Pologne et la Hongrie « populistes » n’ont dit mot sur la dérive islamo-fasciste avérée, celle-là, de la Turquie néo-ottomane d’Erdogan et de ses alliés et concurrents politiques turcs tous transcendés dans leur délire collectif ultra-nationaliste et néo-impérial.

La surenchère anti-grecque à laquelle s’adonnent tous les partis politiques nationalistes turcs en ce moment, et que la presse occidentale islamiquement correcte occulte, est telle qu’on ne peut même pas l’imaginer depuis nos capitales intimidées par le Grand Turc : par exemple, tandis que le parti d’opposition anti-Erdogan et laïque CHP (parti de Kémal Atätürk fondateur de la Turquie moderne), a accusé l'AKP d’Erdogan de laisser la Grèce occuper des  « terres turques », le parti au pouvoir a accusé en réaction le CHP d’avoir  permis à la Grèce d’intégrer dans ses frontières les îles de la Mer Egée en signant le traité de Lausanne de 1923, les accords italo-turcs de 1932 et le Traité de Paris de 1947, lesquels reconnaissaient la souveraineté grecque sur ces îles égéennes. A l’instar du Calife Al-Bagdadi du Califat islamique (Daesh), qui a déclaré caduques et iniques les frontières post-califales du Proche et Moyen-Orient issues des accords Sykes-Picot et du Mandat de la SDN, donc des « mécréants », le néo-Sultan Erdogan a déclaré caducs les traités qui ont légalisé les frontières de la Grèce… Déjà en 2016, le président national-islamiste turc, R. Taiyyp Erdogan, avait déclaré que la Turquie de Kémal Atätürk avait « vendu les îles égéennes qui sont les nôtres depuis toujours et où nous avons encore nos mosquées, nos sanctuaires », ceci en référence à la logique chariatique du Dar al-Islam, selon laquelle toute terre jadis dominée par l’islam doit redevenir territoire de islamique, en l’occurrence turco-islamique. La seule différence réelle entre Daesh et le projet de néo-califat ottoman d’Erdogan n’est pas une différence de nature et d’objectifs, mais simplement de degré, car la Turquie est membre à part entière de l’OTAN et dispose d’une armée de 700 000 soldats, tandis que l’Etat islamique n’en disposait à son apogée que de 20 000… En termes clairs, si la Turquie poursuit son chemin de réislamisation autoritaire néo-ottomane entamé par Erdogan avec brio et succès depuis le début des années 2000, représentera rétrospectivement une menace néo-califale bien moins grande que celle de la nouvelle Turquie irrédentiste et conquérante de l’AKP d’Erdogan qui a officiellement déclaré vouloir rétablir le Califat-Sultanat ottoman en 2023-2024, soit juste un siècle après son abolition par l’apostat Atätürk…  En fait, les dates de 2023-2014 sont justement les dates du 100° anniversaire de la fondation de la République de Turquie par Atätürk, le leader nationaliste-laïque considéré par tous les islamistes du monde comme un « apostat ennemi de l’islam » puisqu’il a à cette même date aboli la Charià et le Califat-Sultanat. Erdogan aime les symboles identitaires et religieux, contrairement à l’Occident haineux de son passé chrétien : chaque année en effet, il fête en grande pompe le jour de la conquête turco-ottomane de Constantinople par les armées ottomanes, puis il a annoncé la nécessité de préparer, dans sa postérité, la commémoration, en 2071, du « 1000ème anniversaire de la bataille de Manzikert » qui scella la victoire des Moujahidines turcs d’Asie centrale sur les troupes chrétiennes byzantines du plateau arménien de l’empire byzantin…. Aux antipodes des Européens de l’Ouest culpabilisés et repentants, Recep Taiyyp Erdogan a même poussé le culot géopolitique jusqu’à déclarer à la presse turque, en décembre 2017, lors de son voyage officiel en Grèce, que le traité de Lausanne qui a fixé les frontières gréco-turques, devait être « révisé »… Ce à quoi le chef d’Etat grec aurait répondre avec une rupture des relations diplomatiques et des demandes d’excuses, comme l’aurait fait Erdogan à sa place. Là aussi, le « test des réactions », cher aux stratèges islamistes de tous poils, a été positif : l’ennemi est intimidé.

L’incroyable silence des médias et politiques occidentaux adeptes de la « politique de l’apaisement »

Quel grand journal ou leader européen a osé dénoncé la dangerosité et la gravité géostratégique des propos d’Erdogan, de l’AKP et des autres partis politiques nationalistes et islamistes turcs qui ne cessent de réclamer avec de plus en plus d’agressivité les îles grecques ? Qui a réagi vivement et de façon proportionnelle aux déclarations des dirigeants d’Ankara qui ont encore répété ces jours-ci que l’armée turque ne « quittera jamais Chypre » ? Qui a seulement déploré les récentes menaces militaires et envois de pavillons de la Marine turque pour bloquer les navires de forages de la société italienne ENI et intimider Chypre et les autres compagnies pétrolières chargées de forer et exploiter les réserves de gaz offshore du Sud de Chypre et au large de Famagouste que la Turquie revendique indument ? Qui au sein de l’OTAN et des pays occidentaux qui accusent chaque jour la Russie d’envoyer des avions militaires dans l’espace aérien des Pays baltiques ose seulement faire allusion aux centaines de violations des espaces aériens et maritimes grecs par l’armée turque qui n’attend qu’une réaction légitime grecque pour attaquer ? et ceci depuis des années ?

Qui ira le plus loin, les islamistes ou les nationalistes ?

Pour ne pas laisser à Erdogan et à son parti islamiste le monopole du nationalisme irrédentiste, le leader du parti kémaliste, Kilicdaroglu, a récemment affirmé devant le Parlement turc que « la Grèce occupe iniquement une vingtaine d’îles » en Mer Egée.  Et lorsque le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos, a réagi à ces propos en se déclarant « embarrassé », ce qui est en soi une réaction plutôt mesurée et même timide, donc inévitablement perçue comme un nouveau signal de faiblesse par Ankara, le responsable des affaires étrangères du parti kémaliste CHP, Öztürk Yilmaz, l’a sèchement averti que "La Grèce ne doit mettre la patience des Turcs à l’épreuve (…), chaque ministre grec qui provoque la Turquie sera frappé avec des coups de masse sur la tête, et si Kammenos révise son histoire, il y trouvera de nombreux exemples »...

Plus sidérant encore, pour rebondir sur ces propos menaçants, Devlet Bahceli, le leader du parti nationaliste d’extrême-droite MHP (allié politique parlementaire de l’AKP), a déclaré devant le Parlement turc : "Si les Grecs veulent une fois de plus terminer à la Mer, ils sont les bienvenus. La nation turque est prête à recommencer. Doit-on rappeler au gouvernement grec ce qui est arrivé en 1921 et 1922 ? Les milliers de projectiles que nous ferons pleuvoir du ciel sur la Mer Egée seront le signe d’une bénédiction qui procurera une leçon d’histoire au « ahl al-salib » (les gens de la Croix »)... Ces propos, qu’un calife « rival », Al-Bagdadi, chef de Daesh, aurait parfaitement pu tenir, montrent que le soutien de la Turquie aux jihadistes syriens sunnites en guerre contre le laïque Bachar al-Assad et surtout contre les Kurdes qui se battent contre l’EI, obéissent en fait à une logique néo-ottomane historique.

Rien ne va mieux du côté de la Syrie…

Alors que l'OTAN et l’Union européenne sont restés muettes face aux agressions et menaces turques à l’encontre des Grecs, des Chypriotes et des Kurdes syriens ou même parfois irakiens, l’organisation atlantique n’a pas hésité à réitéré qu’elle garantirait la sécurité de la Turquie en ripostant à « toute menace de missiles en provenance de Syrie », qui est pourtant un pays souverain lui-même agressé par la Turquie, qui, à la différence de l’Iran et de la Russie, n’a jamais été habilitée légalement à intervenir en Syrie. Que cela veut-il dire ? Cela signifie que l’OTAN, qui n’est pas solidaire de la Grèce et qui a jadis permis l’invasion de Chypre par la Turquie en 1974, avalise l’irrédentisme turc. Mieux, les responsables de l’OTAN ont déclaré que "La Turquie, en tant que membre de l'OTAN, est en première ligne pour résoudre cette crise ... L'OTAN est en contact permanent avec les responsables turcs, en particulier avec le président Erdogan", ce qui signifie que la Turquie est habilitée et encouragée par ses partenaires à continuer à massacrer les militants kurdes anti-Daesh sur le sol syrien. Rappelons en effet que le 20 janvier dernier, la Turquie a lancé une opération militaire contre les Kurdes dans la ville syrienne d'Afrine, partie intégrante de la Syrie où les milices YPG kurdes liées aux forces anti-Daesh des FDS (Forces démocratiques syriennes) se retrouvent prises en sandwich entre les califalistes de Daesh et les Califalistes d’Erdogan. Le fait que la Turquie a envahi la Syrie, causant ainsi des milliers de morts parmi les combattants anti-jihadistes kurdes, ceci au mépris du droit international, ne semble donc aucunement perturber l'OTAN.

Une fois de plus, le deux poids deux mesures est la règles des puissances atlantistes qui défendent tout (le pétrole, la Turquie) mais par la civilisation occidentale et chrétienne :  Les Russes sont sanctionnées et blâmés pour avoir récupéré pacifiquement la Crimée russe après le coup d’Etat ukrainien anti-russe de 2014, mais au Kosovo l’OTAN a détruit la Fédération yougoslave et la Serbie souveraines pour faire naître un Etat mafieux et islamique, tandis qu’en Syrie les forces de l’OTAN appuient une Coalition internationale qui aide et équipe des rebelles islamistes sunnites adeptes de la Charià… Cet OTAN menace presque de guerre la Russie qui viole la souveraineté de l’Ukraine mais donne un blanc-seing à la Turquie qui viole la souveraineté de la Syrie, de l’Irak, de la Grèce et de Chypre…  De deux choses l’une : soit la Turquie n’a rien à faire au sein de l’OTAN, soit les pays européens n’ont rien à faire dans cette organisation qui ne défend surtout pas les intérêts de l’Europe continentale et de la civilisation occidentale.

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