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Un ministre algérien crée la polémique après ses propos anti-migrants
©Reuters

Immigration

Selon le ministre d’État algérien Ahmed Ouyahia, les migrants amènent "le crime, la drogue et plusieurs autres fléaux". Une déclaration qui a provoqué la colère des ONG.

Le samedi 8 juillet, le ministre d’État algérien et secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, avait déclaré sur la chaîne de télévision privée Ennahat TV que les migrants arrivés en Algérie amenaient "le crime, la drogue et plusieurs autres fléaux", rapporte L'Obs ce lundi 10 juillet. "Ces étrangers en séjour irrégulier amènent le crime, la drogue et plusieurs autres fléaux. Ces gens-là sont venus de manière illégale. (...) On ne dit pas aux autorités 'jetez ces migrants à la mer ou au-delà des déserts', mais le séjour en Algérie doit obéir à des règles", a estimé le directeur de cabinet du président Abdelaziz Bouteflika.

"Nous sommes souverains chez nous"

Une déclaration qui a suscité l’indignation des défenseurs des droits de l’Homme en Algérie. Amnesty International a qualifié de "choquants et scandaleux" ces propos qui favorisent, selon l'ONG, "le racisme (…) la discrimination et le rejet de ces personnes"​​​​​​​ ayant "fui les guerres, la violence et la pauvreté". De son côté, Abdelmoumene Khelil, le secrétaire général de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), a comparé cette sortie médiatique aux "discours de l’extrême droite européenne". Le journaliste à El-Khabar Mohamed Sidoumou est d'ailleurs allé plus loin. Sur son compte Facebook, il a surnommé le ministre "Jean-Marie Ouyahia"​​​​​​​, en référence à Jean-Marie Le Pen, particulièrement détesté en Algérie.

>>> À lire aussi : Ce que le déplacement des migrants de la porte de la Chapelle révèle de la nature actuelle des flux migratoires en France

"Ce n'est pas Amnesty International qui va nous dicter notre conduite", a réagi à ces accusations le porte-parole du RND, Seddik Chihad, sur le site Alg24. "Quand on me parle de droits de l’homme, je dis : ‘nous sommes souverains chez nous", a ajouté pour sa part Ahmed Ouyahia, le dimanche 10 juillet, toujours sur Ennahat TV.

Lu sur L'Obs

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