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Tunnels routiers : quinze ans après le drame du Mont-Blanc, la sécurité au point mort
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Il y a urgence

Selon une enquête du magazine Auto Plus, dans 1 tunnel sur 3, le piéton est en danger de mort, faute de bandes d’arrêt d’urgence.

En 1999, un accident de la circulation dramatique avait lieu sous le tunnel du Mont-Blanc. Un camion frigorifique prenait feu et l'incendie se propageait ensuite dans tout le tunnel. Au total ce drame avait coûté la mort de 39 personnes et entraîné la fermeture du tunnel pendant une durée d'environ trois ans. Mais surtout cet incendie avait pointé les problèmes de sécurité des tunnels français. Près de quinze ans après les faits, comment la situation a-t-elle évolué ? A en croire une enquête du magazine Auto Plus publiée ce vendredi, les tunnels restent dangereux, avec des issues de secours verrouillées par exemple, ou des bornes d'appels sur lesquelles personne ne répond.

L'hebdomadaire, qui a enquêté sur la sécurité dans 20 tunnels urbains très fréquentés de plus de 800 mètres de long, fait état d'équipements de sécurité pas toujours opérationnels, et a constaté qu'en cas de panne ou de feu, "certains résultats sont accablants". Ainsi, dans un tunnel sur cinq, les issues de secours sont "abandonnées, condamnées, plongées dans le noir, verrouillées", a constaté Auto Plus.

Par ailleurs, "l'absence d'une bande d'arrêt d'urgence et/ou d'un vrai trottoir a été constatée dans le tiers des édifices", et, concernant les bornes orange d'appels SOS, "la moitié des bornes que nous avons voulu utiliser n'ont pas permis de communication. Défaut d'alimentation électrique, personne ne décroche, micro défectueux, etc...".  "Il y a quand même des tunnels où ça se passe bien" admet quand même Pierre-Olivier Savreux l'auteur de l'enquête, mais en "2014, 15 ans après l’incendie du tunnel du Mont-Blanc, ce n’est pas admissible de constater autant de lacunes."

Dans la foulée de cette publication, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a annoncé sur France Info le lancement "sur le champ" d'une vaste campagne d'inspection des infrastructures et demandé "à ses services de s'assurer dans les plus brefs délais du bon fonctionnement des dispositifs de sécurité des tunnels". "On ne peut pas courir le risque de connaître des drames ou qu'il y ait des obstructions à l'évacuation et aux délais d'évacuation dans les tunnels", a poursuivi le ministre des Transports. Il y a urgence.

lu sur Auto Plus

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