Tunisie: les trois militantes Femen, dont deux Françaises, condamnées à quatre mois de prison ferme<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Tunisie: les trois militantes Femen, dont deux Françaises, condamnées à quatre mois de prison ferme
©

Justice

Après ce jugement, la dirigeante de Femen, Inna Shevchenko, a prévenu que son organisation allait mener d'autres actions en Tunisie.

Il s'agissait d'une grande première. Et elle ne s'est pas déroulée sans accrocs. Il y a deux semaines, pour la première fois dans le monde arabe, des militantes manifestaient seins nus en Tunisie. Une démonstration qui avait pour objectif de réclamer la libération d'une militante tunisienne et dénoncer la condition de la femme dans le pays. Mais immédiatement ces trois militantes européennes (deux Français et une Allemande) avaient été arrêtées. Ce mercredi, la justice rendait son verdict. Et la sentence est assez lourde.

"Le juge a condamné les trois Femen à quatre mois et un jour de prison ferme pour atteinte aux bonnes mœurs et à la pudeur", a indiqué à l'AFP un de leurs avocats Souhaib Bahri. A l'issue du procès, la dirigeante de Femen, Inna Shevchenko, a prévenu que son organisation allait mener d'autres actions en Tunisie. "C'est une décision politique qui confirme le caractère dictatorial de la Tunisie pour qui il est plus simple de mettre des filles en prison que de reconnaître que les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps", a-t-elle déclaré au téléphone depuis Paris.

"On est très en colère après ce verdict très dur et nous allons poursuivre nos actions en Tunisie, nous les préparons déjà, nous allons les élargir, les multiplier. On ne va pas arrêter", a-t-elle encore martelé. De son côté, l'avocat français des Femen, qui s'apprête à venir à Tunis, a exprimé sa consternation et dénoncé une atteinte à la liberté d'expression. "Je prends acte avec consternation de cette décision alors que l'infraction n'était pas constituée", a affirmé maître Patrick Klugman à l'AFP. "C'est une condamnation extrêmement lourde. C'est une atteinte grave à la liberté d'expression, pas seulement pour ces filles, mais pour la liberté d'expression en général", a-t-il conclu.

 Voir l'arrestation des Femen le  29 mai dernier :

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !