« Tu vas la fermer » : la décision d’une éventuelle sanction contre le député Olivier Serva est renvoyée au début du mois de décembre<!-- --> | Atlantico.fr
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Le député de Guadeloupe, Olivier Serva, a perdu son calme après avoir été interrompu à plusieurs reprises alors qu'il défendait le retour des personnels hospitaliers non-vaccinés.
Le député de Guadeloupe, Olivier Serva, a perdu son calme après avoir été interrompu à plusieurs reprises alors qu'il défendait le retour des personnels hospitaliers non-vaccinés.
©LUDOVIC MARIN / AFP

Tensions à l'Assemblée

Les députés Renaissance ont annoncé qu’ils allaient s’en remettre au bureau de l’Assemblée, réuni le 7 décembre prochain, pour décider d’une éventuelle sanction contre le député Olivier Serva pour ses propos dans l’hémicycle jeudi soir.

Après les propos du député Olivier Serva, la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé a annoncé son intention de demander une sanction lors du prochain bureau de l'Assemblée, où siègent des représentants de tous les groupes, selon des informations de BFMTV. Plusieurs altercations ont eu lieu jeudi en plein examen de la proposition de loi de La France Insoumise sur la réintégration des soignants non-vaccinés.

« Tu vas la fermer », a lancé le député Olivier Serva (LIOT), à un élu de Renaissance, sous les huées de la majorité présidentielle, avant que la présidente de séance Naïma Moutchou n'interrompe les débats.

Le député de Guadeloupe, Olivier Serva, a perdu son calme après avoir été interrompu à plusieurs reprises alors qu'il défendait le retour des personnels hospitaliers non-vaccinés. Olivier Serva était particulièrement agacé des « subterfuges petits » employés par les élus de la majorité pour ralentir le débat sur la réintégration des soignants non-vaccinés.

Olivier Serva avait quitté le groupe macroniste lors de la précédente mandature sur ce désaccord et en avait fait un argument de campagne à l’occasion des élections législatives.

La patronne des députés Renaissance, Aurore Bergé, va donc exiger des sanctions lors de la prochaine réunion du bureau, selon des informations de BFMTV. Les sanctions peuvent aller du simple rappel à l'exclusion temporaire, avec retenue sur indemnité, après vote de ses membres.

Invité de BFMTV ce vendredi, le député de Guadeloupe s'est défendu en parlant « d'un réflexe de langage », expliquant exprimer « une souffrance ». Il a dénoncé un « déni de démocratie » de la part de la majorité.

Aurore Bergé évoquera également le cas de Sophia Chikirou (La France insoumise) qui aurait tenté d'intimider physiquement le parlementaire Denis Masseglia pendant la séance.

« Dans un moment de tension, elle s'est levée de son banc, est venue vers moi comme une furie, s'est penchée et m'a dit « Viens dehors », le doigt pointé en avant vers mon visage », expliquait le macroniste auprès du Figaro.

Sophia Chikirou a tenu à se défendre en indiquant que Denis Massiglia lui a dit « ferme ta gueule » et qu'elle ne l'a « ni menacé ni invité à sortir ».

Le député Grégoire de Fournas, qui a écopé de la sanction la plus sévère prévue dans le règlement de l’Assemblée nationale, après avoir tenu des propos jugés racistes, a tenu à réagir suite à ce nouvel incident dans l’hémicycle.

« Le plus incroyable c’est que Monsieur Serva a voté mon exclusion au bureau de l’Assemblée Nationale pour avoir 'provoqué le tumulte », a déploré Grégoire de Fournas sur Twitter.

Les députés Renaissance ont annoncé qu’ils allaient s’en remettre au bureau de l’Assemblée, réuni le 7 décembre prochain, pour décider d’une éventuelle sanction contre le député Olivier Serva.

BFMTV

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