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Thierry Solère accusé de corruption et abus de biens sociaux
©MARTIN BUREAU / AFP

Dans l’œil du cyclone

Le député de La République en marche est notamment soupçonné par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) d'avoir favorisé, contre rémunération, l'obtention de marchés publics par une entreprise.

Thierry Solère est dans le viseur de la justice. Comme l'a rapporté Le Parisien lundi 3 juillet, le député macroniste, qui a quitté les bancs des Républicains à l'automne 2017, est accusé par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine) de corruption et d'abus de biens sociaux. Il pourrait être placé en garde à vue.

Des soupçons de favoritisme

Visé initialement pour une enquête ouverte en 2016 pour fraude fiscale, le parlementaire est maintenant sous le coup d'une enquête menée par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières (OCLCIF). Il est suspecté de "trafic d'influence, corruption, abus de biens sociaux, financement illicite de dépenses électorales" ainsi que de "manquement aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique".

Le député est accusé par le parquet "de s’être servi de son influence en tant qu’élu local et national pour aider ses sociétés clientes à obtenir des contrats publics ou un agrément des pouvoirs publics". La société LNA, spécialisée dans l'informatique, aurait ainsi obtenu plusieurs marchés publics dans le département des Hauts-de-Seine grâce à lui. Une aide illicite qui aurait rapporté à Thierry Solère quelque 250 000 euros par an, selon sa déclaration d'intérêts. L'élu aurait également "embauché fictivement la femme de l’ancien dirigeant d’Aliapur", un autre de ses clients, comme assistante parlementaire après son élection à l'Assemblée en 2012.

Il a demandé la levée de son immunité parlementaire

Thierry Solère est également soupçonné d'avoir "obtenu des libéralités, sans les déclarer à l’administration fiscale, de la part d’un promoteur immobilier pour plus d’un million d’euros entre 2011 et 2017 ainsi que de la part d’autres particuliers". Il aurait ainsi "financé l’acquisition de trois appartements grâce aux faux prêts consentis par les sociétés du promoteur immobilier avant de les revendre à ces mêmes sociétés en opérant au passage des plus-values". Le principal intéressé, qui dément catégoriquement les faits qui lui sont reprochés, a demandé la levée de son immunité parlementaire afin de s'expliquer devant les enquêteurs.

Lu sur Le Parisien

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