Six responsables de la Fédération internationale de football amateur ont été arrêtés, la Fifa s'explique<!-- --> | Atlantico.fr
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Sepp Blatter brigue un cinquième mandat
Sepp Blatter brigue un cinquième mandat
©Reuters

Balle au centre

Selon le New York Times, la justice américaine réclame leur extradition pour des faits présumés de corruption. La Fifa a donné une conférence de presse ce mercredi.

L'information fait beaucoup de bruit ce mercredi matin dans le monde du ballon et ailleurs tellement le football a pris une place importante dans notre société actuelle. Ce mercredi matin, plusieurs hauts responsables de la Fédération internationale de football amateur (Fifa) ont été arrêtés, très tôt par la police suisse. Selon le New York Times, les policiers ont fait irruption dans l'hôtel de Zurich où séjournent les officiels de la Fifa.

La fédération est en effet réunie pour tenir cette fin de semaine son congrès annuel. Il se pourrait même que le président Sepp Blater, à la tête de l'organisation depuis 1998, soit réélu pour un cinquième mandat. Le journal américain cite des sources judiciaires selon lesquelles les charges couvrent des faits de corruption présumés commis sur les vingt dernières années.

Une fois de plus (la désignation du Qatar avait fait couler beaucoup d'encre), ce sont les conditions d'attribution de plusieurs éditions de la Coupe du monde qui sont visées. Des contrats de marketing et droits de retransmissions télévisées seraient également dans le viseur des autorités helvètes. Le NY Times indique que dix responsables devraient être inculpés ce mercredi.

La Fifa a donné une conférence de presse ce mercredi, en fin de matinée. En introduction, Walter de Gregorio indique que c’est "la FIFA qui a initié ce processus le 18 novembre dernier". Il ajoute que "le timing n’est certainement pas le meilleur", juste avant le congrès de la FIFA, mais qu’elle accueille très bien cette enquête. On sent bien dans ses propos que la Fifa se déouane totalement : "La FIFA est la victime".

Walter de Gregorio poursuit : "Le président (Sepp Blatter) et le secrétaire général (Jérôme Valcke) ne sont pas impliqués". Il n'affirme pas, mais n'infrime pas non plus les informations révélées sur les personnes concernées : "Je ne suis en mesure de commenter les noms qui sont sortis dans la presse". The show must go on, comme on dit, puisque le directeur de la communication et des affaires publiques à la FIFA clame haut et fort : "Il n'a jamais été question de reporter le Congrès de la FIFA ou l'élection du président." Et de conclure : "Ce n’est pas bon pour l’image, la réputation, mais en termes de clarté, ce que nous recherchons depuis quatre ans, c’est bon. Ce n’est pas un bon jour, mais d’un autre côté, c’est aussi un bon jour. L’enquête avance."

Parmi les 14 personnes au total qui sont poursuivies par la justice américaine, figurent le Caïmanien Jeffrey Webb (vice-président de la FIFA, président de la CONCACAF), l’Uruguayen Eugenio Figueredo (vice-président de la FIFA) ou encore le Trinidadien Jack Warner (ancien président de la CONCACAF), déjà accusé de corruption par le passé.  

Sont également mis en cause : l’Uruguayen Eugenio Figueredo (vice-président de la FIFA), le Costaricien Eduardo Li (président de la Fédération du Costa Rica), le Vénézuélien Rafael Esquivel (président de la Fédération du Venezuela), le Brésilien José Maria Marin (ancien président de la Confédération brésilienne), le Paraguayen Nicolás Leoz (ancien président de la CONMEBOL) et Costas Takkas (attaché du président de la CONCACAF).

Le Prince Ali, candidat à la présidence de la Fifa face à Sepp Blatter, a déclaré dans un court communiqué : "C'est un jour triste pour le football. L'affaire connaît ses développements actuellement, des détails émergent, il ne serait pas approprié de faire d'autres commentaires pour l'heure." Le Jordanien, seul concurrent du président sortant, a fait sa campagne sur le thème de l'intégrité à restaurer à la Fifa.

Ancien attaquant de l'Angleterre et aujourd'hui consultant pour la télévision, Gary Lineker ironise sur Twitter : "C'est extraordinaire ! La FIFA implose. La meilleure chose qui pouvait arriver à ce magnifique jeu".

Lu sur NY Times

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