Sexe sur Internet : un enfant sur huit dans le monde se retrouve exposé ou exploité, selon une étude<!-- --> | Atlantico.fr
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L'exposition ou l'exploitation des jeunes aux images à caractère sexuel est décrite comme une "pandémie" selon le président de Childlight.
L'exposition ou l'exploitation des jeunes aux images à caractère sexuel est décrite comme une "pandémie" selon le président de Childlight.
©AFP / Jeanne Fourneau / Hans Lucas

Dangers

D’après une étude de l’institut Childlight, un enfant sur huit a été exposé à son insu à des photos ou vidéos à caractère sexuel ou s’est lui-même retrouvé victime de chantage à la photo intime, au cours de l’année écoulée. Un chiffre qui grimpe à 20 % en Europe de l’Ouest.

Selon une étude de l’institut Childlight, qui dépend de l’université d’Édimbourg en Écosse, publiée ce lundi, un enfant sur huit dans le monde s’est retrouvé durant l’année écoulée confronté ou exposé à son insu à des images (photos ou vidéos) à caractère sexuel.

Cette étude est présentée comme la première à donner une estimation de l’ampleur mondiale du problème. Cela inclut des prises ou des partages d’images sans l’accord de l’enfant ou son exposition à des contenus pornographiques.

Selon Childlight, une organisation œuvrant pour la sécurité des enfants, près de 20 % des jeunes ont été concernés en Europe de l’Ouest. Par ailleurs, 12,5 % des enfants dans le monde ont été confrontés sur Internet à des interactions à caractère sexuel non désirées.

L’étude évoque notamment des messages sexuels ou des cas de demandes d’actes sexuels de la part d’adultes et d’autres jeunes. Sont également mentionnés le chantage aux photos intimes et l'utilisation de l'intelligence artificielle pour créer des deepfaces. Selon les auteurs de l’étude, un cas est reporté chaque seconde dans le monde.

« C’est une pandémie mondiale qui est restée cachée trop longtemps », selon Paul Stanfield, le président de Childlight cité dans un communiqué, qui a travaillé pour Interpol et l’Agence de lutte contre la criminalité britannique (NCA). Ce phénomène existe « dans chaque pays, grossit de manière exponentielle et nécessite une réponse mondiale », ajoute-t-il. Pour le directeur à Interpol, Stephen Kavanagh, la législation actuelle « a du mal à répondre » à la situation.

Fin avril, la NCA avait alerté des centaines de milliers de professionnels de l’éducation à la suite d’une forte augmentation des cas de « sextorsion » visant des adolescents, victimes de chantage après des diffusions de photos intimes sur Internet. Selon cette agence, une part importante de cas concerne des garçons adolescents âgés de 14 à 18 ans. Le chantage peut être exercé par des groupes criminels organisés basés à l’étranger, principalement dans des pays d’Afrique de l’Ouest, mais aussi en Asie du Sud-Est, a précisé la NCA.

Le Parisien

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