Sarcelles : une note rappelle l’interdiction aux policiers d’entamer des courses-poursuites en cas de refus d'obtempérer lors d'un contrôle routier sauf lors de « crime de sang »<!-- --> | Atlantico.fr
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Des policiers municipaux effectuent un contrôle routier lors d'une patrouille dans le quartier de Belsunce, le 15 juin 2011 à Marseille.
Des policiers municipaux effectuent un contrôle routier lors d'une patrouille dans le quartier de Belsunce, le 15 juin 2011 à Marseille.
©ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

Consignes face aux rodéos urbains

Selon des informations du Parisien, une commissaire, à la tête de la circonscription de police de Sarcelles, a rédigé une note de service rappelant formellement aux policiers de ne plus prendre en chasse les motards ou automobilistes qui refuseraient d’obtempérer lors d’un contrôle.

Une note de service d’une commissaire, chef de la circonscription de Sarcelles, a rappelé formellement aux policiers de ne plus prendre en chasse les motards ou automobilistes qui refuseraient d’obtempérer lors d’un contrôle, selon des informations du Parisien. Les fonctionnaires ont « interdiction formelle » désormais de poursuivre une voiture ou une moto qui refuserait d'obtempérer lors d'un contrôle routier. En cas de délit de fuite la commissaire rappelle que « la prise en charge est proscrite » car cela a « engendré des accidents graves ». La crainte d’émeutes urbaines est notamment redoutée.

Face aux nuisances et aux risques des rodéos urbains qui se multiplient à travers le pays, cette décision à Sarcelles suscite beaucoup d’interrogations, notamment chez les syndicats policiers.

D’après Le Parisien, un accident est survenu sur la commune de Sarcelles dans la nuit de dimanche à lundi. Le conducteur d’un scooter T-Max s’est grièvement blessé. En réaction, comme « la circonscription de Sarcelles a trop souvent été confrontée à des phénomènes de refus d’obtempérer, ayant engendré des accidents graves », la commissaire Fabienne Azalbert a donc décidé « de proscrire totalement la prise en charge d’un engin motorisé », de deux ou quatre roues, comme elle l’a écrit dans une note de service.

Elle a précisé le mode opératoire à appliquer lors d’un contrôle : « si le conducteur du véhicule n’obtempère pas immédiatement aux injonctions visuelles ou sonores, il n’y aura aucune prise en charge tolérée. » Il n’y aura donc pas de poursuite sur le terrain.

La note de service précise une exception : en cas de délit de fuite commis par « l’auteur d’un crime de sang flagrant », les policiers pourront alors prendre en chasse le véhicule. Dans tous les autres cas, il faudra rédiger un procès-verbal pour refus d’obtempérer, avec toutes les informations sur l’engin motorisé. Ceci, afin de convoquer ultérieurement les propriétaires des véhicules en question.

Les policiers de Paris, des Hauts-de-Seine, de Seine-Saint-Denis, et du Val-de-Marne avaient eu également interdiction d’engager des courses-poursuites par le passé. Ce n’est actuellement plus le cas. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, avait pris une mesure forte en juillet 2020.

Malgré cette nouvelle note à Sarcelles, la direction de la police du Val-d’Oise vient de créer des cellules anti-rodéo, pour enquêter sur ces délits de fuite.

Le Parisien

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