PSA Peugeot : la restructuration est "inévitable", le constructeur doit "d'urgence se redresser"<!-- --> | Atlantico.fr
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Des centaines de postes vont être supprimés chez PSA
Des centaines de postes vont être supprimés chez PSA
©Reuters

Il y a le feu

Selon l'expert gouvernemental, la restructuration de PSA Peugeot Citroën doit avoir lieu.

"Inévitable". Tel est le terme du rapport d'Emmanuel Sartorius sur la restructuration programmée par le groupe PSA. Pour lui, le constructeur en crise doit "d'urgence (se) redresser". Dans son rapport dévoilé mardi aux syndicats du groupe par le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l'expert explique la "nécessité d'un plan de réorganisation des activités industrielles et de réduction des effectifs. Il n'est malheureusement pas contestable".

Mais son rapport pointe également les erreurs stratégiques du constructeur, à "l'outil de production surdimensionné" du fait d'objectifs de fabrication trop ambitieux durant la décennie 2000: PSA visait à l'époque 4 millions de véhicules par an mais n'en a jamais sorti plus de 3,6 millions de ses usines. Selon lui, PSA a raté pendant cette période le virage de la mondialisation, en privilégiant rachats d'actions et distribution de dividendes aux actionnaires et en tardant à s'internationaliser. Une différence flagrante avec Renault, qui a réussi à prendre ce virage.

PSA Peugeot Citroën aurait dû mener, "sur l'avenir de ses sites industriels, une réflexion d'ensemble qui laisserait aujourd'hui davantage d'options pour faire face" à ses difficultés, estime M. Sartorius. Désormais, "toutes les pistes doivent être explorées, dans le cadre d'un dialogue social exemplaire" pour limiter les réductions d'emploi "strictement à ce qui est nécessaire au redressement du groupe", plaide-t-il. L'expert critique aussi dans son rapport les choix qui ont amené PSA à décider la fermeture en 2014 de son usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), mesure choc du plan de restructuration annoncé en juillet, et le manque de dialogue de la direction en amont de cette décision.

"L'histoire aurait probablement pu être écrite de façon différente si la direction de PSA avait entamé en amont un dialogue transparent avec les partenaires sociaux et les pouvoirs publics", regrette-t-il. Il reproche notamment au constructeur d'avoir évacué ""rapidement la possibilité d'arrêter son usine de Madrid, qui souffre pourtant de nombreux défauts (usine ancienne, faible capacité, en ville, éloignée des fournisseurs)", en raison d'investissements déjà effectués sur place.

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