Petite enfance : l’exécutif a sollicité Boris Cyrulnik et a rémunéré, en parallèle, un cabinet de conseil pour la somme de 425.000 euros<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Macron et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik à l'Elysée avec les membres de la commission "les 1000 premiers jours de l'enfant", le 19 septembre 2019.
Emmanuel Macron et le neuropsychiatre Boris Cyrulnik à l'Elysée avec les membres de la commission "les 1000 premiers jours de l'enfant", le 19 septembre 2019.
©Ludovic MARIN / AFP

"1000 premiers jours"

Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik avait été mandaté par l'Elysée pour travailler sur le sujet de la petite enfance. Il n'était pas au courant d'une mission "doublon" confiée à un cabinet de conseil en parallèle et déplore "beaucoup d'argent gâché", selon des informations de L'Obs.

Alors que l'affaire McKinsey s'est invitée au coeur de la campagne d’Emmanuel Macron, la justice a ouvert une enquête le 31 mars dernier pour "blanchiment aggravé de fraude fiscale", visant des cabinets de conseils français.

La rédaction de L’Obs a dévoilé une information faisant état d’une autre mission de conseil réclamée par l’Etat, sans en avoir tenu au courant les principaux intéressés.

La mission initiale des "1000 premiers jours" avait été  confiée par le président de la République au neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Elle devait permettre d’améliorer la prise en charge de la petite enfance. 

Il s'agit d'une des fiertés d’Emmanuel Macron. Il a  notamment évoqué ce dispositif lors de son meeting dans l'enceinte de La Défense Arena, le 2 avril : 

"Je suis fier avec vous d’avoir lancé ce qu’on appelle les "1000 premiers jours", ce grand projet qui depuis l’extension du congé paternité jusqu’à l’accompagnement des mères vise à donner les mêmes chances à chacun, quelle que soit sa naissance".

Selon les informations de L’Obs, le cabinet de conseil Roland Berger a pourtant été mandaté en parallèle, en plus de la commission Cyrulnik composée de 18 membres, pour plancher sur le même sujet. 

"Je suis étonné et désorienté par cette nouvelle", a précisé Boris Cyrulnik qui n’était pas au courant.

La rédaction de L'Obs a dévoilé le montant astronomique de ces prestations auprès du cabinet de conseil. Dans le même temps, les membres de la commission Cyrulnik avaient en revanche bien du mal à se faire rembourser leurs déjeuners ou déplacements, selon leurs témoignages recueillis par l’hebdomadaire.

Des prestations qui s’élèvent à 425 565,60 euros, "malgré le scepticisme de la Direction interministérielle de la Transformation publique (DITP) qui a, dixit le rapport sénatorial, estimé qu’elles "n’étaient pas au niveau" et que "la valeur ajoutée sur le scénario de chiffrage [n’était] pas à la hauteur d’un cabinet de stratégie"", selon L'Obs.

L'Obs

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