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Perturbateurs endocriniens : la France cède face à l'Allemagne
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Alors qu'elle s'opposait depuis un an à ce projet controversé, Paris a fini par voter en faveur d'un texte sur la définition réglementaire des perturbateurs endocriniens.

Paris a finalement cédé. Après trois ans de débats, la commission européenne a finalement voté en faveur d’un projet controversé de définition des perturbateurs endocriniens (PE). Ces substances chimiques potentiellement dangereuses sont disséminées dans l’environnement et les objets du quotidien, et suspectées d'être à l’origine entre autres de malformations congénitales, de retards de développement, ou encore de cancer du sein, d'obésité, de troubles du comportement…

Le blocage durait depuis un an. L'Allemagne, soucieuse de protéger son industrie, soutenait activement ce texte. Dans le camp des opposants, on retrouvait la France, la Suède et le Danemark, des pays qui trouvaient le texte trop peu protecteur de la santé publique et de l’environnement. Mais Paris a changé son fusil d'épaule et fini par dire oui. Un revirement que Le Monde qualifie de "capitulation". Le journal évoque notamment une clause controversée, ajoutée voilà plusieurs mois à la demande expresse de Berlin, permettant d’empêcher un retrait des pesticides "conçus spécifiquement pour perturber les systèmes endocriniens des insectes ciblés". 

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, quant à lui, a défendu ce vote. "Jusqu’au bout, je n’étais pas du tout certain de voter le texte, parce qu’il y avait un certain nombre de points qui ne me satisfaisaient pas", a-t-il déclaré sur franceinfo. "Aujourd’hui, je considère que si nous avons voté le texte, qui se heurtait à un poids monstrueux des lobbys, c’est que nous avons ouvert une très grande brèche, qui ne se refermera pas et qui s’élargira dans le temps. Nous n’avons pas gagné cette guerre mais nous avons gagné une bataille".

Lu sur Le Monde

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