Perquisition au cœur du ministère de la Justice : Eric Dupond-Moretti met en cause un syndicat de magistrats<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Justice
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, quitte l'Elysée après le conseil des ministres à Paris, le 30 juin 2021.
Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, quitte l'Elysée après le conseil des ministres à Paris, le 30 juin 2021.
©Ludovic MARIN / AFP

Riposte

Dans un entretien accordé au JDD, Eric Dupond-Moretti a mis en cause et implicitement désigné l'Union syndicale des magistrats concernant la perquisition menée au sein du ministère de la Justice, dont le but serait selon lui de lui trouver un remplaçant.

Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, s'est déclaré « extrêmement serein » après la perquisition effectuée jeudi dans ses bureaux au ministère de la Justice. Eric Dupond-Moretti a mis en cause, sans le nommer, le principal syndicat de magistrats, lors d’un entretien au JDD : 

« L'un des syndicats de magistrats qui a déposé plainte avait déclaré, après ma nomination, qu'elle était une « déclaration de guerre ». Ce même syndicat a dit jeudi que la plainte n'a été déposée que dans le seul but que je sois mis en examen. Tout est là ».

Le syndicat implicitement mis en cause par Eric Dupond-Moretti serait l'Union syndicale des magistrats (USM), le syndicat majoritaire chez les magistrats.

Selon le ministre de la Justice, dans les colonnes du JDD, « le but de ce syndicat est d'obtenir un nouveau garde des Sceaux. Ce n'est pas ce que prévoit la Constitution... C'est du Premier ministre et du président de la République que je tiens ma légitimité, et d'eux seuls ».

Eric Dupond-Moretti est visé par une enquête des magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) sur de possibles conflits d'intérêts entre son action de garde des Sceaux et ses anciennes fonctions d'avocat.

Après son entrée en fonction, le garde des Sceaux avait saisi l'inspection générale des services pour demander des enquêtes administratives à l'encontre de trois magistrats du Parquet national financier (PNF), dont son ancienne chef, Eliane Houlette, au sujet de l'affaire dite « des fadettes » et à l'encontre d'Edouard Levrault, ancien juge d'instruction détaché à Monaco.

Dénonçant une situation de conflit d'intérêts du ministre dans ces deux dossiers, l'association Anticor puis les deux principaux syndicats de magistrats, l'USM et le Syndicat de la magistrature ont déposé plainte à l'automne devant la CJR (Cour de Justice de la République).

Eric Dupond-Moretti a depuis été écarté du suivi de ses anciennes affaires. Selon le Canard enchaîné, le ministre de la Justice devrait être prochainement convoqué par les magistrats de la CJR et risque une mise en examen.

Le JDD

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !