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Notre-Dame de Paris : le diocèse veut remplacer les vitraux et le mobilier de Viollet-le-Duc par un aménagement contemporain
©LUDOVIC MARIN / AFP

Jeanne, au secours

Le Figaro et La Tribune de l'Art révèlent les projets du diocèse pour le réaménagement intérieur de la cathédrale, qui passe notamment par l'enlèvement de vitraux qui ont survécu à l'incendie du 15 avril 2019.

Les défenseurs du patrimoine pensaient avoir obtenu un peu de répit, après l'annonce par le président de la République que la flèche disparue lors de l'incendie du 15 avril 2019 sera reconstruite à l’identique. Mais voilà qu'un nouveau front s'ouvre : selon les informations du Figaro et de La Tribune de l'Art, le diocèse réfléchit à un aménagement contemporain de l'intérieur de la cathédrale. 

"Il a chargé un comité de réfléchir au futur aménagement de la cathédrale, ainsi qu’à une meilleure manière d’accueillir les millions de visiteurs annuels", écrit Le Figaro. "Avec semble-t-il, l’idée de voir grand, nouveau et différent", ajoute le journal. 

Ainsi, des vitraux du XIXe siècle commandé par Viollet-le-Duc situés dans la série de chapelles situées de part et d’autre de la nef, qui ont résisté à l'incendie, seraient remplacés par des vitraux contemporains. Ils seraient accompagnés de projections de versets lumineux tirés de textes sacrés. Autres changements très 21e siècle : les chaises en bois et en paille seraient remplacées par des bancs dotés de points lumineux et des rets lumineux mettraient en valeur piliers et nef. "Les photos de synthèse donnent une impression de piste d’aéroport, voire de parking", écrit Le Figaro.

"Serait supprimé également une grande partie du mobilier liturgique, qui date lui aussi des aménagements de [Viollet-le-Duc], notamment les confessionnaux et certains autels, ainsi que des tableaux", ajoute la Tribune de l'Art pour qui "ce que n’a pas fait l’incendie, le clergé le fera donc". 

Ce projet peut-il aboutir ? "Comme les autels, les vitraux sont des immeubles par destination. Ils sont de facto classés monuments historiques, et ne peuvent donc être supprimés", écrit La Tribune de l'Art. Mais le site ajoute : "sauf bien sûr, si le ministère de la Culture le décidait, car en France on peut même détruire un monument classé, avec une autorisation du gouvernement…" Le site dénonce ici un "processus connu" : des atteintes "graves et inadmissibles au patrimoine sont prévues, le ministère de la Culture, via la DRAC, est informé mais il ne fait rien et ne dit rien officiellement tant que le projet n’est pas avancé et validé par ses promoteurs, rendant plus difficile de revenir en arrière". 

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