Nécropole gauloise : découverte d'un site vieux de plus de 2 200 ans près de Troyes<!-- --> | Atlantico.fr
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Une nécropole gauloise a été découverte récemment près de Troyes (photo d'illustration)
Une nécropole gauloise a été découverte récemment près de Troyes (photo d'illustration)
©Reuters

Incroyable

Une nécropole gauloise datant de plus de 2 200 ans a été découverte récemment grâce à des fouilles préventives menées près de Troyes.

C'est une découverte assez rare pour être soulignée. Une trouvaille qui fait remonter le passé à la surface. Des siècles plus tard les Gaulois font encore l'actualité. En effet, plus de 2 200 ans après leur inhumation dans une nécropole gauloise, guerriers à épée de fer et femmes portant torque et fibules en bronze ont revu le jour grâce à des fouilles préventives menées près de Troyes, à l'est de Paris.C'est dans la boue d'un chantier géant que cette exploration a été effectuée voici seulement quelques semaines par des équipes de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

Sur une trentaine de tombes identifiées sur place, la moitié environ ont déjà été fouillées et ont révélé cinq guerriers en armes, ainsi que des femmes portant des bijoux caractéristiques de la culture de la Tène ancienne (IVe et IIIe siècles avant Jésus-Christ), une époque d'importantes migrations celtiques. Et cette découverte est d'autant plus incroyable que la présence d'une nécropole gauloise est surprenante à cet endroit. En effet, aucune trace de grand peuplement urbain n'est recensée dans cette zone.

Selon les archéologues ce site a probablement été choisi parce que de nombreux enclos funéraires datant de l'âge du Bronze (-2 200 à -800 avant notre ère) s'élevaient déjà sur place, des tertres alignés sur au moins deux kilomètres. "Ils devaient constituer des marqueurs du paysage, visibles de très loin" dans ces plaines, explique Cécile Paresys, archéologue de l'Inrap. Si certaines tombes ont déjà été vidées pour éviter que les objets et ossements qu'elles renfermaient ne soient trop abîmés par la pluie, d'autres abritaient encore jeudi leurs occupants lors d'une visite organisée pour des journalistes.

L'impressionnant squelette d'un grand guerrier, épée au côté, le fer de sa lance encore visible près du crâne, y côtoie celui d'une jeune femme, inhumée après lui. Contrairement à l'homme qui se contente de bracelets de fer, la Gauloise porte un "torque à tampons" et un bracelet à joncs serpentiforme, tous deux en bronze. Des bijoux caractéristiques, comme les fibules (agrafes à vêtement), qui permettent de dater les tombes entre 325 et 260 avant JC. Pour connaître leur origine, la spécialiste du "mobilier métallique", Emilie Millet devra d'abord les enduire avec une colle spéciale et de la gaze pour les consolider avant de les extraire des sépultures. Ils seront ensuite passés aux rayons X, puis sablés par un restaurateur pour enlever la corrosion et dévoiler l'objet originel.

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