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Mort de Rémi Fraisse: les explications de la gendarmerie
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Enquête

Le directeur général de la gendarmerie nationale maintient dans Le Parisien "qu'il n'y a pas eu faute de la part du gradé qui a lancé" la grenade qui a tué Rémi Fraisse.

Le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN), Denis Favier, s'exprime ce matin dans le Parisien, suite à l'accident qui a tué le jeune manifestant Rémi Fraisse, dans la nuit du 26 au 26 octobre, sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

"Entre minuit et 3 heures du matin, ce sont 23 grenades qui ont été lancées", déclare Favier. Il indique que le chiffre d'une quarantaine de projectiles, qui a pu être avancé, est "inexact". Ce chiffre de 23 grenades montre "que les affrontements ont été particulièrement violents", explique le gendarme, puisque "environ 400 le sont tous les ans".

"J'ai vu des officiers, présents dans la gendarmerie depuis trente ans, qui m'ont dit ne jamais avoir vu un tel niveau de violence. Nous sommes face à des gens qui étaient présents pour « casser » du gendarme", souligne Denis Favier.

L'ordre de recourir aux grenades offensives a été donnée par "le chef du dispositif" des forces de l'ordre sur place. "Celui-ci a donné l'ordre en raison des menaces qui pesaient sur les effectifs. Le tireur est un gradé et agit sur ordre de son commandant, après que les sommations d'usage ont été faites", précise le DGGN. "Je maintiens qu'il n'y a pas eu faute de la part du gradé qui a lancé cette grenade."

Denis Favier ne veut pas laisser dire que "la gendarmerie aurait voulu cacher des choses", insiste-t-il. "Nous avons immédiatement porté les faits à la connaissance de l'autorité judiciaire. Les faits se passent à 01H40, le parquet est avisé à 2 heures et notre autorité de police judiciaire locale à peine une demi-heure plus tard." Dès que les gendarmes ont aperçu qu'un homme était à terre, "un peloton se dirige vers lui pour le prendre en charge et l'évacuer. Les pompiers arrivent ensuite très vite sur place et le transférent vers Albi. C'est à ce moment-là que le décès est constaté."

"Nous sommes face à un drame, et, comme tout le monde, nous souhaitons connaître avec précision ce qui s'est passé", assure-t-il.

Le DGGN précise que les forces de l'ordre ont été déployées sur le chantier du barrage controversé, sur décision du préfet du Tarn, en raison "des risques d'affrontement avec des contre-manifestants favorables au barrage", de la "crainte de voir des casseurs se rendre dans la ville proche de Gaillac" (Tarn) et enfin car "il fallait éviter le 'piégeage' du site qui aurait compromis la reprise des travaux"

Lu dans Le Parisien

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