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Migrants : Collomb défend les forces de l'ordre accusées des abus "plausibles"
©PHILIPPE HUGUEN / AFP

Immigration

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a volé au secours des policiers accusés dans un rapport de mauvais traitements à l'encontre des migrants à Calais.

En juillet, un rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) accusait les forces de l'ordre de mauvais traitements à l'encontre des migrants à Calais. Emmanuel Macron avait alors demandé "des réponses précises" à son ministre de l'Intérieur Gérard Collomb. Lundi 23 octobre, un rapport officiel d'"évaluation de l'action des forces de l'ordre à Calais et dans le Dunkerquois", commandé à trois inspections générales (IGA, IGPN et IGGN), a donc rendu ses conclusions à ce sujet.

Des abus "plausibles"

"L'accumulation des témoignages écrits et oraux, bien que ne pouvant tenir lieu de preuves formelles, conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d'emploi de la force et à la déontologie policière", écrivent les auteurs de l'enquête, qui ont rencontré 93 personnes et ont eu des échanges informels avec une centaine de migrants.

Si le rapport évacue l’utilisation de gaz poivre par les forces de l’ordre (l’une des accusations de HRW), il reconnaît un "usage jugé abusif des gaz lacrymogènes" pour perturber la distribution de repas ou le sommeil de migrants. En outre, il souligne les "manquements" suivants : "faits de violences", "usage disproportionné des aérosols lacrymogènes", "destruction d'affaires appartenant aux migrants", "non-respect de l'obligation du port du matricule RIO (référentiel des identités et de l'organisation)".

Gérard Collomb défend les forces de l'ordre

Le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a immédiatement réagi à ce rapport. Dans un communiqué, la Place-Beauvau a estimé qu'"aucun élément du rapport ne permet d'apporter la preuve des allégations les plus graves formulées par Human Rights Watch". Les manquements ne sont pas "établis par des preuves" et ne permettent pas "de mettre en cause, de manière établie et certaine, l'action des forces intervenantes", insiste le ministère de l'Intérieur. Cependant, Gérard Collomb a demandé "aux préfets et aux directions générales de la police et de la gendarmerie nationales de rappeler de façon systématique, au travers d'une chaîne de commandement unique, les directives et cadres d'intervention des forces de l'ordre, notamment lors des opérations de démantèlement des campements".

Lu sur Le Monde

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