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Marseille : une mosquée salafiste fermée provisoirement
©Zakaria ABDELKAFI / AFP

Islam

La préfecture de police des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture provisoire de l'établissement, notamment à cause des prêches radicaux de l'imam.

Lundi 11 décembre, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône a ordonné la fermeture provisoire, pour six mois, d'une importante mosquée du centre-ville de Marseille, "As Sounna". En cause: des prêches radicaux qui y sont tenus par l'imam, El Hadi Doudi. Ce dernier "s'inscrit dans la mouvance islamiste radicale" et est devenu "une référence du salafisme", assure dans un arrêté le préfet de police, Olivier de Mazières.

Le financement des acquisitions immobilières de la mosquée épinglé

L'imam voulait faire de sa mosquée "le plus grand lieu de culte musulman de Marseille en effectuant des acquisitions immobilières", a également indiqué la préfecture. "En dépit d'une condamnation des attentats survenus en France", les prêches tenus au sein de ce lieu de culte et parfois diffusés sur Internet "légitiment le djihad armé et la mise à mort des auteurs d'adultère et des apostats", a précisé le préfet.

Par ailleurs, l'arrêté épingle le financement des acquisitions immobilières de la mosquée, "facilitées financièrement par une association salafiste niçoise", et pour lesquels l'imam "n'hésite pas à user de pressions pour collecter d'importantes sommes d'argent, notamment en appelant ses fidèles aux dons en précisant qu'il accepterait de 'l'argent sale'".  

Des fidèles se sont réclamés d'Al Qaïda ou ont rejoint l'Irak et la Syrie

Certains de ses discours "appellent à la défaite et à la destruction des mécréants", "incitent à l'application de la loi du Talion à l'encontre de ceux qui combattent Dieu et son prophète et à l'égard desquels la sentence de Dieu est la mort ou la crucifixion" ou "présentent les Juifs comme des 'impurs', 'les frères des singes et des porcs' et incitent à prononcer la formule 'Allah akbar' dans les lieux publics pour 'effrayer les mécréants'".

Des "messages de haine et de discrimination" tenus dans la mosquée sont relayés dans le quartier et dans ses établissements scolaires, a souligné Olivier de Mazières. Reçu début décembre par la préfecture, El Hadi Doudi a reconnu "avoir produit des écrits qui ont pu inciter à la haine" et que "son discours n'a pas changé depuis 2015", malgré les attentats qui ont été perpétrés en France. En outre, plusieurs fidèles de la mosquée se sont réclamés ces dernières années d'Al Qaïda ou ont rejoint l'Irak et la Syrie, a indiqué la préfecture. 

Lu sur 20 Minutes

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