Manifestation de militants d’ultra-droite à Romans-sur-Isère : Eric Ciotti critiqué par la gauche pour avoir refusé de condamner

Des militants d’ultra-droite ont défilé samedi soir dans les rues de Romans-sur-Isère après la mort de Thomas, 16 ans, tué lors d’un bal d’hiver à Crépol dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre. 80 individus venus de différentes villes de France ont déambulé dans le quartier de la Monnaie, dont sont originaires plusieurs des suspects interpellés après la mort de l’adolescent. Ces manifestants ont notamment prononcé les slogans suivants : « Justice pour Thomas » et « Islam hors d’Europe ».

Vingt individus ont été interpellés lors de ce rassemblement. Dix-sept ont été placés en garde à vue. Un rassemblement s’est également tenu dimanche avant d’être dispersé par la police.

La manifestation de samedi a été qualifiée de « ratonnade » par la gauche.

Lors d’une interview accordée à BFM, le président des Républicains, Eric Ciotti a été interrogé sur ces faits :

« S’il y a eu ces évènements, c’est d’abord parce qu’un jeune homme de 16 ans, que la vie appelait, a été assassiné. N’inversons pas les problématiques. Moi ce qui me choque c’est l’assassinat de Thomas. Point final ».

Jean-Luc Mélenchon a critiqué la position du leader des Républicains :

« Eric Ciotti président de LR refuse de condamner l’agression de l'extrême droite en bande armée contre un quartier populaire. On voit de mieux en mieux où est le problème dans notre République ».

Eric Ciotti a tenu à lui répondre :

« Monsieur Mélenchon, le danger pour la République, c'est vous ! Depuis des années, vous combattez la France éternelle. Ma France c'est celle de Thomas. Vous préférez ses bourreaux mais vous me trouverez toujours sur votre chemin ! ».

Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a également critiqué la déclaration d’Eric Ciotti :

« Les fachos prennent confiance parce qu'ils observent l'absence de réaction. Couverts par l'extrême droite, absous par Ciotti, relativisés par une partie de la presse obsédée par le « grand remplacement », encouragés par le vote du Sénat sur la loi immigration de Darmanin ».

De nombreux élus à gauche, comme Jérôme Guedj, Boris Vallaud, Manuel Bompard et Ian Brossat se sont émus de la relativisation d’Eric Ciotti face à ce qu’il qualifie de « ratonnade ».