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Les avocats n'auront pas le droit d'accès au dossier des gardes à vue
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Mécontentement

Les députés sont revenus en séance lundi sur un amendement écologiste

Finalement, c'est non. Lundi 5 mai, les députés sont revenus sur l'amendement d'Europe Ecologie-Les Verts qui devait permettre à l'avocat d'un gardé à vue d'avoir accès à tout le dossier.La réforme était largement contestée par les policiers et les gendarmes. "Cela va alourdir encore un peu plus les procédures, et immanquablement générer une surcharge de travail, s'est insurgé Frédéric Lagache, numéro deux du syndicat de police Alliance. C'est décourageant pour nos collègues". Selon lui, la présence d'un avocat posera également des problèmes logistiques. Alliance s'interroge notamment sur la confidentialité des échanges. "Au final, les policiers transformeront ces auditions libres en gardes à vue, déclare Frédéric Lagache. Alors que, depuis des années, on nous demande de faire baisser leur nombre, celui-ci va exploser."

Ainsi, selon Alliance, la moitié des auditions libres se transformeront en garde à vue. Le syndicat regrette que la France se soit "précipitée" pour adopter la directive sur la présence d'un avocat, alors qu'elle avait jusqu'en novembre 2016 pour le faire. "Nous n'avons fait que devancer l'appel, a rétorqué le ministère de la Justice. Le droit international est clair : on ne peut pas retenir une personne sur laquelle pèsent des charges sans que celle-ci puisse faire entendre ses droits de manière contradictoire, et ce avant même le passage éventuel devant un tribunal. En cas de non-respect de ces règles, la France risquait de lourdes condamnations."

Lu sur Le Parisien

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