Distinction
Le prix Sakharov 2016 décerné à deux femmes yézidies rescapées de l'Etat islamique
Nadia Murad et Lamiya Aji Bashar ont réussi à s'échapper du joug de l'organisation djihadiste après avoir été enlevées.
Le Parlement européen a décidé de récompenser le courage face à l'Etat islamique. Ce jeudi, deux femmes yazidies rescapées du groupe djihadiste, Nadia Murad et Lamiya Aji Bashar, ont obtenu jeudi 27 octobre le Prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit", décerné par l'instance européenne.
Félicitations à Nadia Mourad Bassi Taha et Lamiya Aji Bachar, survivantes yézidies de Daesh et lauréates du #PrixSakharov 2016 👍 pic.twitter.com/pbVD5RItN6
— Parlement européen (@Europarl_FR) 27 octobre 2016
Les deux jeunes femmes sont devenues des figures de la défense de leur communauté (une minorité kurdophone), après avoir réussi à s'échapper à l'organisation djihadiste et avoir vécu un cauchemar, comme des milliers de jeunes filles enlevées et forcées à l'esclavage sexuel. Le 3 août 2014, l'Etat islamique massacre tous les hommes de Kocho, le village natal de Lamiya Aji Bachar et de Nadia Mourad au Sinjar, en Irak. Après le massacre, les femmes et les enfants sont réduits en esclavage: toutes les jeunes femmes, dont Lamiya Aji Bachar, Nadia Mourad et leurs sœurs, sont enlevées, vendues et revendues plusieurs fois, et utilisées comme esclaves sexuelles.
En novembre 2014, Nadia Mourad parviendra à s'échapper avec l'aide de voisins qui la feront sortir discrètement de la zone contrôlée par l'EI, ce qui lui permettra de se rendre dans un camp de réfugiés au nord de l'Iraq, puis de rejoindre l'Allemagne. Quant à Lamiya Aji Bacha, elle réussira, après de multiples tentatives, à s'échapper avec l'aide de sa famille, qui paie des passeurs locaux.
Le prix Sakharov tire son nom d'Andreï Sakharov, scientifique soviétique dissident décédé en 1989. Décernée chaque année par les eurodéputés, elle distingue des personnes qui se sont illustrées dans la défense des droits de l'homme.
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