Le pape François ne se prononce pas en faveur de l’ordination d'hommes mariés

Le Vatican a publié ce 12 février le document de conclusion du synode sur l’Amazonie, rédigé par le Pape François. Dans ce texte, intitulé "L'Amazonie bien-aimée", le pape François ne reprend pas la proposition, pourtant votée à l’unanimité lors de ce synode des évêques à Rome en octobre 2019, d’ordonner prêtres des hommes mariés. Cette possibilité aurait permis d'être une solution face au manque de prêtres. Le texte de 33 pages était très attendu sur cette question notamment. Le pape François, ne fait strictement aucune allusion à cette possibilité. Le pape s'est exprimé également dans ce texte contre la perspective d’ordonner diacres des femmes. 

Cette synthèse du synode sur l’Amazonie revient également sur les questions sociales et écologiques. Le pape François indique qu'il faut "s’indigner" contre les "intérêts colonisateurs". Le pape a aussi évoqué un "désastre écologique". 

Dans ce texte, le pape François développe aussi une vision sur l'Amazonie. Il propose quatre "rêves" pour la région : culturel, social, écologique et pastoral. 

Le souverain pontife a demandé à ce que soient mieux respectées les religions traditionnelles et leurs rituels, mais toujours dans une perspective d’évangélisation.

Le pape se refuse donc à revenir sur la piste ouverte par le synode d’ordonner prêtres des diacres permanents mariés. 

Selon des informations du Figaro, Andréa Tornielli, en charge de la ligne éditoriale de tous les médias du Vatican, a commenté la publication du pape : 

"Avec son exhortation, le pape François témoigne d’un regard qui va au-delà des diatribes dialectiques qui ont fini par représenter le Synode presque comme un référendum sur la possibilité d’ordonner prêtres des hommes mariés". 

Le cardinal Michael Czerny s'est également exprimé devant les médias suite à la publication de ce texte :

"Le Pape déclare dans son exhortation que la question n’est pas une affaire de nombre, et qu’encourager une plus grande présence des prêtres ne serait pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est une nouvelle vie dans les communautés, un nouvel élan missionnaire, de nouveaux services assumés par des laïcs, une formation continue, de l’audace et de la créativité. Ce qu’il faut, c’est une présence locale de laïcs animés d’un esprit missionnaire, capables de représenter le visage authentique de l’Eglise amazonienne. Il semble ainsi nous indiquer que ce n’est que de cette manière que les vocations reviendront".