L'Iran dénonce l'« ingérence » d’Emmanuel Macron après son soutien aux manifestations suite à la mort de Mahsa Amini

Les propos d’Emmanuel Macron sont une « ingérence » et ils ont servi à encourager « des personnes violentes et des contrevenants », a déclaré le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, dans un communiqué publié ce vendredi 14 octobre.

Emmanuel Macron était l'invité du premier numéro de L'Evénement, la nouvelle émission politique de France 2, le mercredi 12 octobre. Il a répondu aux questions de la journaliste Caroline Roux. L'interview était consacrée à l'actualité internationale.

Dans cette interview, le président de la République a évoqué la situation préoccupante en Iran et a dénoncé la répression du mouvement de protestation suite à la mort de Mahsa Amini :

« De manière très claire, la France condamne les répressions aujourd'hui menées par le régime iranien et nous nous tenons aux côtés de ces femmes » qui manifestent depuis septembre après la mort de Mahsa Amini.

Emmanuel Macron a déclaré son « admiration » pour les manifestantes qui contestent l'obligation du port du voile et l'emprise de la police des mœurs.

Le chef de l’Etat avait néanmoins tenu à clarifier la position de la France :

« On ne fait pas le destin des peuples à leur place. (...) Aujourd'hui, ce qui se passe en Iran, il faut le défendre, le dire, le soutenir. Nous ne pouvons pas nous y substituer ».

Emmanuel Macron a aussi justifié avoir serré la main de son homologue iranien Ebrahim Raïssi le 20 septembre lors d'un sommet de l'ONU à New York :

« La diplomatie, c'est accepter de parler avec des gens qui ne partagent pas vos valeurs, qui ne partagent pas vos principes, avec lesquels vous n'êtes pas d'accord ».