L'homme qui aurait dénoncé Anne Frank et sa famille aux nazis a-t-il été enfin identifié ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Des copies du "journal d'Anne Frank" sont visibles sur une table dans une bibliothèque publique de Zagreb.
Des copies du "journal d'Anne Frank" sont visibles sur une table dans une bibliothèque publique de Zagreb.
©Damir SENCAR / AFP

Le journal d'Anne Frank

Un détective à la retraite du FBI, Vince Pankoke, a enquêté pendant six ans et pense avoir retrouvé celui qui a mené la famille d’Anne Frank à la déportation lors de la Seconde Guerre mondiale.

Un livre basé sur l’enquête d’un ancien agent du FBI désigne comme suspect principal un notaire juif qui aurait été contraint de dénoncer les proches d’Anne Franck pour sauver sa propre famille, selon le média américain 60 Minutes. Le notaire, Arnold Van den Bergh, pourrait avoir révélé où se cachait la famille Frank à Amsterdam, selon l’auteur d’une enquête de six ans sur cette affaire non élucidée, dont les résultats ont été publiés dans le livre « Qui a trahi Anne Frank ? », de l’auteure canadienne Rosemary Sullivan, qui est publié ce mardi en français aux éditions HarperCollins.

Les preuves contre Arnold Van den Bergh ont été étayées par des techniques modernes ainsi que par une lettre anonyme envoyée au père d’Anne Frank après la Seconde Guerre mondiale identifiant le notaire comme un traître.

Le musée de la Maison d’Anne Frank s’est dit « impressionné » par l’enquête menée par le détective à la retraite du Bureau fédéral d’enquête Vince Pankoke, mais a souligné qu’une enquête plus approfondie était nécessaire.

L’adolescente, connue dans le monde entier depuis la publication de son journal intime rédigé entre 1942 et 1944 alors qu’elle et sa famille se cachaient dans un appartement clandestin à Amsterdam, a été arrêtée en 1944 et est morte l’année suivante, à l’âge de 15 ans, dans le camp de concentration de Bergen-Belsen.

Récupéré par son père, seul survivant de la famille, à son retour des camps de la mort, le journal d’Anne Frank a été publié en 1947. Traduis en 70 langues, vendu à plus de 30 millions d’exemplaires, ce témoignage a ému des générations de lecteurs.

Différentes théories ont circulé sur ce qui avait mené au raid qui a révélé l’annexe où se cachait la famille.

En 2016, Vince Pankoke, détective à la retraite du FBI, a été enrôlé par un réalisateur de documentaires néerlandais pour diriger une équipe chargée de résoudre ce « cold case ». Le nom de Van den Bergh, décédé en 1950, avait jusqu’ici reçu peu d’attention. Le notaire était un membre fondateur du Conseil juif, organe administratif que les nazis ont utilisé afin d’organiser les déportations.

Selon les enquêteurs, sa famille bénéficiait d’une exemption de déportation. Elle avait été révoquée au moment de la trahison des Frank, mais la déportation n’avait finalement pas eu lieu.

Le notaire disparut des radars à la fin de la guerre, à laquelle il a survécu ainsi que le reste de sa famille.

L’élément le plus convaincant a été le sérieux avec lequel Otto Frank a traité l’allégation, ont indiqué les médias néerlandais. Le père d’Anne a déclaré aux enquêteurs en 1964 qu’il avait reçu une lettre peu après la guerre, nommant Van den Bergh comme celui qui avait trahi les Frank et plusieurs autres familles juives.

Une copie faite par Otto Frank de la lettre a été retrouvée par les enquêteurs dans les archives d’un policier.

Selon Ronald Leopold, directeur exécutif de la Maison d’Anne Frank, auprès de l’AFP, « vous devez être très prudent avant d’inscrire quelqu’un dans l’histoire comme celui qui a trahi Anne Frank si vous n’êtes pas sûr à 100 ou 200 % de cela ».

La petite-fille de M. Van den Bergh, qui a parlé aux chercheurs de son histoire familiale, a été informée de leurs découvertes le week-end dernier. Elle a refusé de commenter l’affaire à la télévision publique NOS.

60 Minutes - Le Parisien - France 24

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