Jean-Marc Ayrault s’oriente vers le maintien du Cice mais pas vers la CSG progressive

Dans l’entretien de ce dimanche au Parisien, Jean-Marc Ayrault a confirmé que "toutes les prochaines réformes fiscales se feront à prélèvements obligatoires constants. Si nous pouvons diminuer ces prélèvements d'ici la fin du quinquennat, nous le ferons". "Mais cela dépendra des efforts en termes d'économies ", a-t-il tempéré. "Il n'y aura pas d'impôt supplémentaire, ni d'augmentation ! Que ce soit sur la CSG ou sur la TVA d'ailleurs, comme la droite rêvait de le faire". La contribution sociale généralisée (CSG) ne sera donc probablement pas progressive. Concernant la baisse des charges des entreprises promises dans le cadre du pacte de responsabilité, Jean-Marc Ayrault a confirmé le maintien du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice). Les premiers chèques au titre du Cice seront envoyés en mai, a-t-il rappelé, souhaitant que "l'usage de ces sommes soit discuté dans les sociétés, par exemple en comité d'entreprise".

A propos des 50 milliards d'économies promises par François Hollande d'ici à 2017, le Premier ministre a évoqué celles de  la Sécurité sociale. "On ne va pas moins bien soigner, ni moins bien rembourser". Mais on peut  développer, par exemple, les soins ambulatoires et la vente de médicaments génériques ou à l'unité, a-t-il estimé. En revanche, il a confirmé que les opérateurs de l'Etat allaient être mis à contribution pour réaliser des économies. Plusieurs devraient disparaître ou fusionner.

Enfin, Jean-Marc Ayrault est revenu sur les polémiques concernant l'exploitation des gaz de schistes en France. "La loi interdit aujourd'hui l'exploitation des gaz de schistes. Et il n'y aura pas un euro prévu pour la recherche d'une autre technologie (que la fracturation hydraulique, ndlr) dans le programme des investissements d'avenir. Les investissements privilégient la transition énergétique", a-t-il lancé.