Jean-Jacques Urvoas : "Le ministère de la Justice n’a plus les moyens de payer ses factures"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas.
Le garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas.
©Reuters

A bout de souffle

L’État a une dette de 170 millions d’euros de frais d’interprètes, de laboratoires d’analyses ADN, d’experts, d’écoutes téléphoniques, déclare le ministre dans un entretien au JDD.

Garde des Sceaux depuis la démission de Christiane Taubira, il y a deux mois, Jean-Jacques Urvoas a décidé d'être transparent, lors d'un entretien au JDD publié ce dimanche. "Il faut reconnaître que la justice est à bout de souffle", lance-t-il.

Concrètement, poursuit le ministre, "le ministère n’a plus les moyens de payer ses factures".

Il donne différents exemples révélateurs de cette "vraie situation de sinistre" : "la direction de l’administration pénitentiaire a 36 millions d’euros de factures impayées pour des hospitalisations de détenus", explique-t-il. Il connait même "un tribunal où on n’imprime plus les jugements, parce qu’il n’y a plus d’argent pour les ramettes de papier".

"L’autre urgence absolue est celle des frais de justice qui rémunèrent les interprètes, les laboratoires d’analyses ADN, les experts, les frais pour les écoutes téléphoniques. Tous ces prestataires privés sont payés au minimum avec quatre mois de retard… L’État a une dette de 170 millions d’euros", souligne le ministre.

Interrogé sur les raisons de cette situation, Jean-Jacques Urvoas rappelle que la gauche a fait "énormément d’efforts depuis 2012 sur les créations de postes. En 2015, pour la première fois, il y a eu davantage de magistrats nommés que de départs à la retraite."

Dans cet entretien au JDD, le ministre rappelle aussi sa volonté de mener à bien le projet de réforme constitutionnelle sur le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), destiné à renforcer l'indépendance des magistrats. 

Lu dans le JDD

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