Indonésie : huit condamnés à mort pour trafic de drogue exécutés, Serge Atlaoui toujours en sursis <!-- --> | Atlantico.fr
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Serge Atlaoui est toujours en sursis.
Serge Atlaoui est toujours en sursis.
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Horreur

Malgré les nombreuses pressions diplomatiques internationales, Muhammad Prasetyo, procureur général d'Indonésie, a défendu ces exécutions, affirmant que son pays menait une "guerre contre les horribles crimes liés à la drogue qui menacent la survie de notre nation".

Jakarta n’a fait preuve d’aucune clémence. Malgré les nombreuses pressions diplomatiques internationales, les autorités indonésiennes ont fait fusillé huit condamnés à mort pour trafic de drogue, dont sept étrangers, dans la nuit de mardi à ce mercredi 29 avril. Seule une Philippine a pu obtenir un sursis au dernier moment.

Deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigérians et un Indonésien, tous condamnés pour trafic de drogue, ont été fusillés peu après minuit (19h, heure de Paris) au complexe pénitentiaire de l'île isolée de Nusakambangan, rapportent la chaîne publique Metro TV et le journal Jakarta Post.

Selon le Jakarta Post, la Philippine Mary Jane Veloso, femme de ménage et mère de deux enfants qui avait été arrêtée en 2010 après avoir été trouvée en possession de 2,6 kilos d'héroïne cachés dans sa valise à son arrivée en Indonésie, a été reportée à la dernière minute, son soupçonné recruteur dans le trafic de drogue s’étant rendu à la police dans la journée de mardi.

Malgré les nombreuses pressions diplomatiques internationales et les appels à la clémence d’ONG du monde entier, Muhammad Prasetyo, procureur général d'Indonésie, a défendu ces exécutions, sous prétexte que son pays doit affronter une "guerre contre les horribles crimes liés à la drogue qui menacent la survie de notre nation".

Les Nations Unies ont jugé ces exécutions "extrêmement regrettables, extrêmement tristes" et demandé à Jakarta de rétablir le moratoire sur la peine de mort. L’Australie et le Brésil, tous deux hostiles à la peine de mort, ont également fortement dénoncé l’exécution de leurs ressortissants. Le Premier ministre australien Tony Abott a déploré un acte "cruel et inutile" et rappelé son ambassadeur tandis que le gouvernement brésilien s’est dit choqué par cette deuxième exécution d’un Brésilien en Indonésie en trois mois.

La France, enfin, a tenu à rappeler "son opposition à la peine de mort, en tous lieux et en toutes circonstances", et s'est dite "solidaire avec les pays des ressortissants" étrangers exécutés. "Les autorités françaises demeurent totalement mobilisées en faveur de Serge Atlaoui, dont la situation reste très préoccupante", a précisé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La sentence du Français de 51 ans, également condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie, a pu être suspendue grace à un ultime recours devant la justice. Toutefois, les autorités indonésiennes ont assuré qu’elles l’exécuteraient si la requête venait à être balayée.  

Lu sur Europe1

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