Guerre en Ukraine : des images satellites permettent de prédire une perte d'un tiers des récoltes de blé<!-- --> | Atlantico.fr
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Des femmes travaillent dans le cadre de récoltes du blé près du village de Zhovtneve, dans la région de Tchernigov, à environ 220 km au nord de Kiev, le 11 août 2009.
Des femmes travaillent dans le cadre de récoltes du blé près du village de Zhovtneve, dans la région de Tchernigov, à environ 220 km au nord de Kiev, le 11 août 2009.
©Genya SAVILOV / AFP

Emeutes de la faim

L'Ukraine serait en capacité de produire 21 millions de tonnes de blé en 2022, soit 12 millions de moins qu'en 2021, selon la société Kayrros. Le conflit a perturbé la saison des semis, qui est en cours, et obligé les agriculteurs à travailler sous les bombes.

Le rendement de la prochaine moisson de blé en Ukraine devrait chuter d'au moins 35% comparé à 2021 suite à l'invasion russe et à l’impact de la guerre, selon des images satellites analysées par la société de géolocalisation Kayrros dans une note publiée vendredi et d’après des informations du Figaro.

Le conflit a fortement perturbé la saison des semis, qui est en cours. Les agriculteurs sont obligés à travailler sous les bombes, avec du carburant difficile à trouver. A hauteur de satellites, la différence par rapport aux saisons habituelles est déjà visible, corroborant les prédictions des analystes.

Les images ont été enregistrées entre le 14 et le 22 avril, un peu moins de deux mois après l'invasion du pays par la Russie, par le satellite Terra de la Nasa, puis analysées par Kayrros.

Le spécialiste de l'imagerie satellite s'est appuyé sur la méthode dite de « l'indice de végétation par différence normalisée », une analyse infrarouge de précision qui permet d'évaluer l'état des végétaux et de prédire la production de céréales.

Selon ces images satellites, l'Ukraine serait en capacité de produire 21 millions de tonnes de blé en 2022, soit 12 millions de moins qu'en 2021 estime Kayrros, avec une baisse de rendement des moissons de 23% sous la moyenne des cinq dernières années.

Selon les analystes, « étant donné que les combats se poursuivent et qu'une grande partie de la production de blé du pays provient des régions de l'Est de l'Ukraine, où le conflit est le plus intense, les chiffres réels de la production seront probablement inférieurs ».

Les agriculteurs qui arriveraient à semer feront face à un problème de stockage. Les exportations par le rail et la route ne peuvent compenser qu'une partie minime des départs de marchandises par bateaux. La Russie maintient son blocus des ports ukrainiens, sur la mer Noire et sur la mer d'Azov, impactant massivement les échanges commerciaux.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine va aggraver les fragilités de pays très dépendants des exportations de céréales russes et ukrainiennes, comme la Somalie ou la République démocratique du Congo en Afrique.

Pour retrouver le message de Kayrros sur Twitter : cliquez ICI

Le Figaro

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