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Greenpeace France porte plainte contre une élue LREM pour incitation au meurtre
©FRED TANNEAU / AFP

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L'ONG n'a pas apprécié une proposition faite par Perrine Goulet au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb...

L'ONG Greenpeace a annoncé ce lundi 26 mars sa décision de porter plainte contre la députée LREM de la Nièvre, Perrine Goulet, pour incitation au meurtre. A l'occasion d'une commission d'enquête parlementaire sur la sécurité dans les installations nucléaires, jeudi 22 mars, l'élue avait suggéré au ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, la possibilité d'amender la loi pour autoriser les forces de sécurité à tirer sur les intrus. "Pourquoi nous ne ferions pas un peu comme aux Etats-Unis, (...) avec possibilité de ne pas se poser de questions et, quand il y a une intrusion, de tirer ?", a-t-elle demandé.

"Le mot 'tirer' pour moi n’était pas tirer pour tuer mais tirer dans les jambes"

"Ces propos sont graves et indignes d’une élue de la République", a estimé dans un communiqué Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. "Suggérer de tirer sur des militants non violents ne résoudra en rien le manque de sécurité dans les centrales nucléaires d'EDF". "Si les militants de Greenpeace se sont introduits à deux reprises dans deux centrales nucléaires en six semaines, c’est pour dénoncer les failles de sécurité de ces installations et tout particulièrement des piscines d'entreposage de combustible usé qui sont très mal protégées face au risque d’attaques extérieures", a-t-il précisé.

>>> À lire aussi : Mais qui contrôle vraiment la sécurité de nos installations nucléaires alors que Greenpeace dénonce un déficit historique de protection de nos centrales ?

Pour sa défense, Perrine Goulet avait expliqué vendredi 24 mars sur France 3 Bourgogne qu'elle n'avait pas appelé à "tuer" les militants de Greenpeace. "J’ai peut-être mal tourné ma phrase. Le mot 'tirer' pour moi n’était pas tirer pour tuer mais tirer dans les jambes, par exemple, comme ça se fait aux Etats-Unis", s'est-elle justifiée. Et d'ajouter : "C’était une proposition. On est dans une commission, on fait des suggestions, ce n’est pas un projet de loi. C’était dans un questionnement au ministre de l’Intérieur". Cependant, cette explication n'a pas convaincu Greenpeace France…

Lu sur franceinfo

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