G20 : ouverture ce vendredi à Washington, vers une levée du secret bancaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Pierre Moscovici représentera la France au G20
Pierre Moscovici représentera la France au G20
©Reuters

Grosse réu

Le G20 devrait aussi faire le point sur la situation de l'économie mondiale qui souffre encore du marasme en Europe.

L'évasion fiscale et la transparence seront au menu du G20 qui ouvre ses portes ce vendredi à Washington. Des thèmes que la France connaît parfaitement surtout en ce moment. Jamais notre pays n'aura pris aussi conscience du problème. Un problème mondial que les plus riches puissances du monde entendent régler. 

Ainsi, une série de mesures renforçant drastiquement la lutte contre l'évasion fiscale devrait être prise. Plusieurs pays y sont favorables, dont les États-Unis et la plupart des pays européens, mais il reste encore à convaincre les autres pays du G20 de faire de l'échange automatique d'informations fiscales la nouvelle norme internationale en la matière. Ces échanges se font aujourd'hui "à la demande", uniquement en réponse à une requête officielle et détaillée, ce qui est jugé largement insuffisant par certains États et les ONG engagés dans la lutte contre les paradis fiscaux. Celle-ci est revenue sur le devant de la scène à la faveur de l'"Offshore Leaks". 

"Une porte a été ouverte vers la fin du secret bancaire, pas seulement entrouverte, c'est quelque chose d'extrêmement important", a déclaré jeudi devant la presse le ministre français des Finances Pierre Moscovici, en marge de l'assemblée de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM). Mais il faut maintenant que ces avancées trouvent leur traduction au niveau international, a expliqué le ministre. La France souhaite aussi que le G20 adopte des normes internationales en matière de transparence pour éviter par exemple que des sociétés-écran, les trusts en droit anglo-saxon, empêchent de lutter efficacement contre l'évasion fiscale. "Si nous sommes capables au sein du G20 d'avancer fortement dans ces deux directions, nous aurons fait oeuvre extrêmement utile", a jugé le ministre. "Cette année, une série de mesures ont été prises au niveau européen. C'est maintenant au G20 dans son intégralité de préserver cette élan en faveur d'une réforme financière mondiale", a plaidé de son côté l'ONG Transparency International dans une lettre adressée aux ministres des Finances.

Le G20 devait aussi faire le point sur la situation de l'économie mondiale qui souffre encore du marasme en Europe. Sans grande surprise, les États-Unis et les pays émergents ont renouvelé cette semaine leurs appels pour que le Vieux Continent en fasse plus pour la croissance. La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a ainsi remarqué jeudi que la Banque centrale européenne (BCE) était la seule, parmi les grandes banques centrales dans le monde, à disposer encore de marges de manoeuvre. "Il leur appartiendra de déterminer, en toute indépendance, à quel moment cet espace devra être utilisé pour potentiellement réduire ses taux d'intérêt", a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse.

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