Fronde des policiers : certains arrêts maladie seront refusés, selon le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez<!-- --> | Atlantico.fr
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Laurent Nuñez a annoncé que certaines demandes d’arrêts maladie pour les policiers seraient refusées.
Laurent Nuñez a annoncé que certaines demandes d’arrêts maladie pour les policiers seraient refusées.
©Valery HACHE / AFP

Forces de l'ordre

Selon le préfet de police de Paris, le nombre important et inhabituel d’arrêts maladie nuit au fonctionnement normal des services. Cette annonce a été communiquée par une note interne.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé vendredi que certaines demandes d’arrêts maladie seraient refusées. Des policiers ont utilisé ce moyen pour protester contre l’incarcération de leur collègue à Marseille qui a blessé grièvement à la tête un jeune homme prénommé Hedi avec un tir de LBD.

Dans une note interne, datée de vendredi, Laurent Nuñez cible « le nombre important et inhabituel d’arrêts maladie sur une courte période » qui « nuit gravement au fonctionnement normal de services […] et porte atteinte de manière indirecte à la continuité du service public de la sécurité ».

La justice a décidé jeudi du maintien en détention provisoire de ce policier suspecté d’avoir gravement blessé le jeune Hedi lors des émeutes à Marseille, afin notamment de « prévenir toute concertation » avec ses trois collègues.

Après le placement en détention provisoire de ce policier de la Bac de Marseille et à la suite des émeutes de début juillet, un mouvement de colère a éclaté au sein de la police.

Certains agents se sont mis en arrêt maladie suite à un épuisement professionnel et pour protester contre leurs conditions de travail et pour dénoncer le sentiment de présomption de culpabilité à l’égard des policiers de la part de la justice.

D’autres membres des forces de l’ordre ont répondu à l’appel du syndicat Unité SGP Police et se sont mis en « code 562 », un jargon policier qui signifie qu’ils n’assument plus que les missions d’urgence et essentielles.

La zone Sud ainsi que celle de la préfecture de police de Paris ont été particulièrement impactées par ce mouvement de protestation au sein des forces de l’ordre.

Dans sa note, Laurent Nuñez rappelle que les fonctionnaires actifs de la police ne disposent pas du droit de grève et que toute « cessation concertée du service ou tout acte collectif d’indiscipline caractérisé peut être sanctionné ».

Il prévient qu’à compter de ce vendredi, l’administration « est fondée à rejeter une demande de congés maladie aux agents qui lui ont adressé un arrêt de travail au cours de cette période et à procéder, en raison de l’absence de service fait, aux retenues sur salaires afférentes ».

Sud-Ouest

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