Farines animales : elles sont de nouveau admises pour alimenter les poissons d'élevage<!-- --> | Atlantico.fr
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Le but est de réaliser des économies. Les protéines animales transformées (PAT) peuvent servir de substitut aux farines de poisson
Le but est de réaliser des économies. Les protéines animales transformées (PAT) peuvent servir de substitut aux farines de poisson
©DR

Poisson fou

La Commission européenne a donné son feu vert, l'autorisation entrera en vigueur le 1er juin.

La crise de la vache folle avait poussé l'Union européenne a interdire l'utilisation des farines animales en aquaculture car ces farines étaient responsables de l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine chez les vaches. Mais la Commission européenne vient de revenir sur cette décision et d'autoriser à nouveau l'alimentation des poissons avec des farines animales élaborées à partir de volaille et du porc. Ce choix a été approuvée par les experts des États membres en juillet 2012. La mesure devrait entrer en vigueur en 1er juin.

Le but est de réaliser des économies. Les protéines animales transformées (PAT) peuvent servir de substitut aux farines de poisson, plus rares et onéreuses. Le nombreux poissons d’élevage sont en effet carnivore et réclament de grandes quantités de poisson sauvage pour leur alimentation.

"Pour 1kg de saumon, de bar ou de daurade d'élevage il faut 4kg de farine de poissons sauvages (hareng, sardine ou maquereau), a calculé l'organisation écologiste Greenpeace, dans un de ses documents, qui dénonce les méfaits de l'aquaculture. Ce chiffre passe à 15 ou 20 kg pour 1kg de thon rouge d’élevage".

Mais pas de panique, il n'y aurait pas de risque d'épidémie de "poisson fou", car selon Bruxelles, d'après "les avis scientifiques les plus récents", "le risque de transmission d'ESB [encéphalopathie spongiforme bovine, NDLR] entre animaux non-ruminants est négligeable pour autant qu'il n'y a pas de recyclage entre les espèces (cannibalisme)".

Cependant, cette décision "tombe mal" pour Guillaume Garot, le ministre délégué français chargé de l'Agroalimentaire interrogé sur France Info. Elle intervient en effet alors que l'opinion publique est déjà occupée par un scandale alimentaire sur de la viande de cheval substituée à de la viande de porc dans certains plats préparés Findus.

Le ministre a appelé les industriels du secteur à la "responsabilité", et précisé que "La France s'était prononcée contre cette disposition européenne". Insistant sur le fait que la disposition de Bruxelles ne rendait "heureusement" pas obligatoire l'utilisation des farines animales, Guillaume Garot a estimé que cette mesure devait être mise "en œuvre au plan français avec un véritable esprit de responsabilité de nos industriels".

Cette autorisation ne devrait pas intervenir avant 2014, selon un porte-parole de l'exécutif communautaire. Les PAT resteront en revanche interdits dans l'alimentation des ruminants (bovins, ovins et caprins), de même que les PAT de ruminants à destination des animaux d'élevage non ruminants.

Lu sur Les Echos.fr

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