EADS : 5 800 suppressions de postes dont 1 000 en France

Purge en vue chez EADS. Le syndicat Force ouvrière, majoritaire chez le géant de l'aéronautique européen, a annoncé que 5 800 suppressions de postes étaient prévues en Allemagne, France, Espagne et Angleterre dans le cadre d'un plan de restructuration. A l'issue du comité d'entreprise européen qui a eu lieu ce lundi, le syndicat a fait savoir que 1 000 suppressions de postes concerneraient la France.  La direction a confirmé ces informations. Sur les 5 800 postes supprimés, dans le cadre d'une vaste restructuration liée à une baisse de commandes, 1 300 sont des postes d'intérimaires et 4 500 des emplois à temps plein, a affirmé le syndicat dans un communiqué diffusé sur son site internet.

Ce n'est pas vraiment une surprise car peu avant la réunion, qui a eu lieu à Munich, le directeur exécutif du groupe, Tom Enders avait déjà annoncé, par voie de presse, des "mesures draconiennes". Les réductions de commandes militaires, notamment en Allemagne, ne pourront "pas rester sans conséquence pour l'activité et les emplois", avait prévenu le patron d'EADS dans un entretien à un magazine allemand. Le groupe a aussi annoncé, dans un communiqué, qu'il allait quitter ses locaux actuels du boulevard Montmorency, à Paris, pour se recentrer sur ses sites actuels de Suresnes (Hauts-de-Seine) ainsi que ceux d’Élancourt et des Mureaux (Yvelines).

En juillet, EADS avait annoncé avoir changé de nom pour désormais adopter la marque Airbus. Et qui dit nouveau nom, dit nouvelle organisation : quelques mois après avoir remanié en profondeur sa gouvernance, le groupe s’organise à présent en trois divisions déclinées sous l’appellation Airbus : Airbus (avions civils), Airbus Defense & Space et Airbus Helicopters (nouveau nom d’Eurocopter).