La population française a augmenté de 0,3 % en un an, pour atteindre 67,8 millions d’habitants début 2022, selon les nouvelles données dévoilées par l’Insee ce mardi.
Les conséquences démographiques de la crise sanitaire ont été moins marquées en 2021 qu’en 2020, selon un bilan communiqué ce mardi par l’Insee et d'après des informations du Monde. La mortalité, bien qu’encore anormalement élevée, a baissé et la natalité, malgré un « effet Covid » en début d’année, a légèrement remonté.
Le solde naturel, qui avait atteint un plus bas historique l’an dernier (à +66 000), s’est légèrement repris, à +81 000.
Portée par le solde migratoire (+140 000), la population française a augmenté de 0,3% en un an. La population française s’élève à 67,8 millions d’habitants au 1er janvier 2022.
En 2021, environ 657 000 personnes sont décédées en France : « c’est 12 000 de moins qu’en 2020 (-1,8 %), mais nettement plus qu’en 2019, avant la pandémie (+44 000, soit +7,1 %) », selon l’Insee.
En tenant compte du vieillissement de la population mais aussi avec les progrès de la médecine qui font baisser la probabilité de mourir à un âge donné, les démographes estiment que l’épidémie s’est traduite en 2021 par 35 000 décès supplémentaires, par rapport à ce qui était attendu d’un point de vue statistique. En 2020, cet excédent était chiffré à 47 000.
La natalité en 2020 avait atteint un plus bas historique. La crise sanitaire et ses incertitudes économiques « ont pu décourager les couples de procréer au printemps 2020 » d’après l’Insee. Cela s’est traduit par un recul de 10 % des naissances entre mi-décembre 2020 et mi-février 2021, par rapport à la même période un an auparavant.
En une année, le nombre de naissances en France a augmenté de 1 % grâce à des statistiques en légère progression en mars 2021, après trois mois de baisse.
Le nombre des naissances a ensuite connu un rebond en mars et avril, puis une « forte remontée » depuis l’été, ce qui au final, sur l’ensemble de 2021, a permis de « rattraper le niveau des naissances de l’année 2020, en le dépassant même légèrement », note l’Insee : 738 000 bébés sont nés en 2021, soit 3 000 de plus que l’année précédente (+0,4%), mettant fin à une baisse continue entre 2015 et 2020.
L’âge moyen de la maternité est de 30,9 ans, et les femmes les plus fécondes sont celles âgées de 30 à 34 ans. A la lecture du bilan des chiffres, le contexte anxiogène lié à l’épidémie de Covid-19 n’a eu qu’une répercussion limitée sur la fécondité des Françaises, marquée par un lent déclin ces dernières années. En 2021, l’indice conjoncturel de fécondité connaît ainsi un léger rebond, en s’établissant à 1,83 enfant par femme, contre 1,82 en 2020. Il était de 2 en 2012.
L’Insee a recensé également un rebond de l’espérance de vie, à 85,4 ans pour les femmes et 79,3 pour les hommes, après les mauvais chiffres de 2020. Ces chiffres représentent une hausse respective de 0,3 et 0,2 an (après une baisse, en 2020, de 0,5 an pour les femmes et de 0,6 an pour les hommes). Selon des données démographiques présentées récemment, entre 2019 et 2020, les Américains ont perdu de deux ans d’espérance de vie, qui s’établit à 74,2 ans pour les hommes et 79,9 ans pour les femmes.
Reportée en 2021 en raison de pandémie, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) va lancer, ce jeudi 20 janvier, son enquête annuelle de recensement. Réalisée par 24 000 agents recenseurs et 450 enquêteurs, en collaboration avec 8 000 communes, cette opération concerne 5 millions de logements et 9 millions d’habitants.
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