Crimes de guerre : des soldats azerbaïdjanais ont démembré une soldate arménienne

Au moins 135 militaires arméniens ont été tués cette semaine dans les pires affrontements frontaliers avec l’Azerbaïdjan depuis une guerre en 2020, selon un nouveau bilan annoncé vendredi 16 septembre par le premier ministre arménien, Nikol Pachinian. Dans le cadre de ce conflit de nouvelles atrocités ont été commises. Des soldats ont démembré une soldate arménienne, selon des informations du journaliste Neil Hauer. Le chef d'Etat-major des forces armées arméniennes, Edvard Asryan, a parlé aujourd'hui aux ambassadeurs étrangers dans la ville de Jermuk des atrocités commises par des soldats azerbaïdjanais contre des soldats arméniens, y compris des femmes dans des postes militaires.

« Aucune troupe d'un pays n'a le droit de manifester de telles atrocités contre l'ennemi. C'est une violation flagrante du droit international humanitaire », a-t-il indiqué.

Edvard Asryan a déclaré qu'il avait des vidéos pour étayer ses propos et qu'il pouvait les montrer aux ambassadeurs s'ils le souhaitaient, mais a averti qu'il y avait des images de telles atrocités que certains voudraient détourner le regard face à de telles monstruosités et des actes aussi barbares.

« Je ne trouve pas les mots pour décrire comment les soldats azerbaïdjanais ont démembré une femme soldat, lui ont coupé les jambes, lui ont coupé les doigts, l'ont déshabillée. C'est le degré ultime d'atrocité », a déclaré Edvard Asryan.

Selon des données préliminaires, 135 soldats arméniens ont été tués et de nombreux autres blessés, dont des civils. Au moins 10 militaires ont été capturés par l'Azerbaïdjan.

Côté azerbaïdjanais, le bilan est à ce jour de 71 militaires tués, selon Bakou, depuis mardi. Ces affrontements, inédits depuis 2020, menacent le fragile processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, deux pays rivaux du Caucase.

La Russie, médiatrice traditionnelle dans cette région, avait annoncé une trêve dès mardi matin, mais celle-ci avait été violée pendant deux jours, les deux camps s’accusant mutuellement de bombardements.