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Coronavirus : la chloroquine est généralisée au Brésil, sous l’impulsion du président Jair Bolsonaro
©EVARISTO SA / AFP

Aider les malades

Le ministère de la Santé du Brésil a recommandé mercredi l’usage de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine pour les patients légèrement atteints par le Covid-19, après la pression exercée par Jair Bolsonaro sur ce dossier.

Le ministère de la Santé du Brésil a recommandé ce mercredi l’usage de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine. Cette recommandation est destinée aux patients légèrement atteints par le Covid-19. Cette recommandation émane d’un document du ministère, au lendemain d’un nombre record de morts en 24h au Brésil, plus de mille, causés par le coronavirus. 

Dans ses nouvelles directives, le ministère de la Santé brésilien recommande la prise la chloroquine et d’hydroxychloroquine dès les premiers symptômes. Le protocole du ministère souligne toutefois qu"'il n’existe pas de garantie de résultat positif" et que la chloroquine, un antipaludéen, peut provoquer des effets secondaires "graves" pouvant aller jusqu’à "des défaillances sérieuses de certains organes" et "jusqu’à la mort". Selon le document, "comme il n’y a pas d’études complètes prouvant les bienfaits de ces molécules pour le traitement du Covid-19, […] la décision de les prescrire revient au médecin, avec l’accord du patient".

Le ministère précise que les services de santé publique "ont déjà amplement utilisé la chloroquine et l’hydroxychloroquine pour le traitement d’autres maladies infectieuses".

L’usage de la chloroquine et de l’hydroxychloroquine dans les services de santé publics brésiliens était jusqu’ici réservé aux cas graves. La forte pression exercée par le président Jair Bolsonaro, qui est convaincu des effets positifs de la chloroquine pour lutter contre la pandémie, a motivé vendredi dernier la démission de Nelson Teich (le deuxième ministre de la Santé à quitter son poste en moins d’un mois). Son successeur n’a pas encore été choisi et le titulaire par intérim, Eduardo Pazuello, un général, devrait "rester longtemps" à son poste, selon des précisions ce mercredi de Jair Bolsonaro.

Le Brésil a enregistré mardi une nette accélération des cas confirmés et des décès (+ 1.179 morts en 24 heures) et déplore déjà 17.971 morts. Le pic n’est attendu qu’en juin dans ce pays qui recense plus de la moitié des cas confirmés en Amérique latine et aux Caraïbes. 

Le président Bolsonaro a critiqué les mesures de confinement prises par les gouverneurs de la plupart des 27 Etats du Brésil. Jair Bolsonaro souhaite remettre l’économie en marche.

Le jour où le Brésil a franchi pour la première fois le cap des 1.000 morts en 24 heures, il s’est même permis une plaisanterie, affirmant que "les gens de droite prennent de la chloroquine, ceux de gauche de la Tubaina", une boisson gazeuse bon marché.

Sud-Ouest

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