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Castaner et les syndicats de police : le ministre de l’intérieur assume « bousculer les choses »
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Bras de fer

Dans une interview au Parisien ce dimanche, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, affirme qu’il compte maintenir son cap, malgré la fronde des syndicats de police sur fond de dénonciations des violences policières en France.

Pour protester contre l’annonce par Christophe Castaner de l’abandon prochain de la technique d’interpellation dite « clé d’étranglement », les rassemblements des policiers se sont multipliés partout en France.

Le week-end de mobilisations contre les violences policières a mis le feu au poudre. Pour ne rien arranger, le ministre avait également demandé la suspension de policiers en cas de « soupçon avéré » de racisme, avant de reconnaître une maladresse.

« Si être un bon ministre revenait à céder à toutes les demandes, il n’y aurait plus aucun ministre. Cette maison peut parfois résister au changement. Mais j’assume de bousculer les choses. » Le ministre de l’intérieur répond par l’offensive au procès que lui ont fait ces derniers temps les syndicats de police. S’il reconnaît qu’il « y a eu des tensions », Christophe Castaner n’a « jamais eu le sentiment d’être lâché par la base ».

« Il y a des petites révolutions qui passent sous les radars, mais qui montrent que ce ministère est tenu », ajoute-t-il. Néanmoins, son maintien Place Beauvau suscite encore des interrogations dans le cas d’un prochain remaniement. « Je souhaite rester ministre de l’intérieur », assure-t-il. Il ajoute : « aucun ministre n’est propriétaire de sa fonction. C’est une décision qui ne m’appartient pas ». « Le nombre de personnes qui rêvent du poste sera toujours plus élevé que ceux qui siégeront dans ce fauteuil. Tous ceux qui se prononcent sur un remaniement ne savent rien ».

À propos de la supposée différence de ligne avec Laurent Nuñez, son secrétaire d’Etat, Christophe Castaner déclare qu’il n’est « pas dupe ». « Chaque fois que l’on a tenté de m’affaiblir, on a évoqué la promotion de Laurent et tenté de nous opposer. Chaque fois, cela a échoué », estime-t-il.

« La vérité, c’est que toutes les grandes décisions, nous les préparons et les prenons ensemble. Qu’il s’agisse du Livre blanc, de porter le soutien sans faille à la police mais aussi l’exigence d’exemplarité, ou du discours que j’ai prononcé le 8 juin… On l’a préparé et validé ensemble. »

Lu sur Le Monde : https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/06/21/face-a-la-fronde-des-syndicats-de-police-christophe-castaner-assume-de-bousculer-les-choses_6043610_823448.html

Le Monde

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